De Goïta à Tiani, l’accélération du putschisme au Sahel, par Mathieu Olivier

Trois ans seulement séparent les prises de pouvoir d’Assimi Goïta et d’Abourahamane Tiani. Un monde au regard de l’évolution du Sahel. Le temps, surtout, d’un apprentissage : celui du putschisme moderne, que le Nigérien applique à grande vitesse.

Mathieu Olivier © Montage JA; Vincent Fournier/JA

Mathieu Olivier © Montage JA; Vincent Fournier/JA

MATHIEU-OLIVIER_2024
  • Mathieu Olivier

    Rédacteur en chef adjoint pour l’Afrique centrale. Journaliste politique et d’investigation, spécialiste notamment du Cameroun et de la Centrafrique, il s’intéresse aussi à la politique de la Russie en Afrique.

Publié le 16 octobre 2023 Lecture : 3 minutes.

Le ton est martial, surtout pour un diplomate tel que Bakary Yaou Sangaré. Certes, ce dernier, ministre des Affaires étrangères de la junte nigérienne du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), « présente ses compliments au Secrétariat général des Nations unies ». Mais il lui annonce surtout qu’il a fait le choix « d’ordonner à l’ambassadeur, coordonnateur résident du système des Nations unies, Son Excellence Louise Aubin, de prendre toutes les dispositions pour quitter Niamey sous 72 heures ». Bakary Yaou Sangaré n’a visiblement pas digéré les dernières semaines.

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