Contre la pauvreté et pour le climat, FMI et Banque mondiale réclament « tout simplement plus d’argent »
Aux assemblées générales des institutions de Bretton Woods à Marrakech, le président de la BM, Ajay Banga, a appelé à endiguer ce qu’il considère comme « un recul des progrès » dans le combat contre la pauvreté.
Les dirigeants du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) ont réclamé ce 13 octobre des financements supplémentaires auprès de leurs États actionnaires afin de mieux aider certains pays à combattre la pauvreté et le changement climatique.
« Nous sommes confrontés à un recul des progrès dans notre combat contre la pauvreté », a déploré le président de la BM, Ajay Banga, à l’occasion des assemblées annuelles des institutions de Bretton Woods, qui se tiennent à Marrakech du 9 au 15 octobre.
« Nous sommes confrontés à une crise climatique existentielle, à l’insécurité alimentaire, à des fragilités, à une reprise post-pandémie qui en est à ses débuts et nous ressentons tous les effets des conflits, bien au-delà des lignes de front », a-t-il dit dans un discours prononcé à l’occasion de la séance plénière de la BM.
Plus de 150 milliards de dollars en dix ans
Si Ajay Banga estime pouvoir débloquer quelque 150 milliards de capacité de financement supplémentaire au cours de la décennie à venir, il a réclamé plus, en particulier pour abonder l’Association internationale de développement (IDA), la structure de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres.
« Aucune ingénierie financière créative ne compensera le fait que nous avons tout simplement besoin de plus de financements », a-t-il plaidé, après avoir appelé plus tôt dans la semaine à réduire les investissements dans les énergies fossiles. Le dirigeant indien a également demandé que le prochain renflouement de l’IDA – dont les pays donateurs se retrouvent tous les trois ans – soit « le plus important de tous les temps ».
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a de son côté réclamé « de toute urgence » un renforcement du Fonds via une augmentation des quotes-parts – l’argent que les pays membres apportent en fonction de la taille de leur économie. La capacité du FMI à prêter à taux zéro à ses membres les plus pauvres doit aussi être renforcée, a-t-elle demandé.
(Avec AFP)
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