11 000 ex-combattants ivoiriens sont réintégrés dans la vie civile

Plus de 11 000 combattants ivoiriens sur 65.000 recensés ont déposé les armes et réintégré la vie civile, s’est félicité vendredi le directeur général de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR), Fidèle Sarassoro.

Un combattant ivoirien vient rendre ses armes aux soldats des Nations unies le 15 juin 2010. © AFP

Un combattant ivoirien vient rendre ses armes aux soldats des Nations unies le 15 juin 2010. © AFP

Publié le 5 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

"Nous espérons atteindre d’ici la fin de l’année l’objectif de 30.000 ex-combattants réinsérés", a souligné M. Sarassoro lors d’une cérémonie à Bouaké (centre), deuxième ville de Côte d’Ivoire.

Bouaké a été de 2002 à 2011 le fief des ex-rebelles qui avaient pris le contrôle du nord du pays. Ils se sont ralliés au président Alassane Ouattara lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait quelque 3.000 morts.

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Le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR), qui a été un échec complet durant la dernière décennie et jusqu’en 2012, doit s’accomplir parallèlement à la réforme du secteur de la sécurité (RSS).

Jusque-là, la refonte de l’armée a toutefois été surtout marquée par l’emprise des anciens chefs de la rébellion sur les principales unités, selon les observateurs.

"La tâche est énorme"

En Côte d’Ivoire, les 65.000 anciens combattants ciblés doivent être réintégrés à marche forcée dans la société d’ici à 2015, afin de ne pas perturber la prochaine élection présidentielle, ont décidé les bailleurs.

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"Au vu du calendrier, la tâche est énorme. Il faut donner du crédit à l’ADDR de travailler dans des conditions difficiles", a observé Gigja Sorensen, en charge du planning du DDR pour la mission de l’Onu en Côte d’Ivoire (Onuci), le principal bailleur de ce projet d’un coût de 90 milliards de francs CFA (environ 140 millions d’euros).

Quelque 10% des effectifs doivent rejoindre la fonction publique, dont 2.000 sont déjà devenus gardes pénitentiaires, a-t-elle expliqué. Le restant se dirigera vers le secteur privé ou informel.

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"Que l’économie ivoirienne, avec ses millions de chômeurs, puisse absorber tous les ex-combattants est un défi", a remarqué Mme Sorensen.

"Mais l’une des chances est que ce pays connaît une croissance économique importante, avec un secteur privé dynamique", observe-t-elle, reconnaissant toutefois que "les employeurs ne se précipitent pas pour embaucher des ex-combattants".
 

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