Au Mali, l’ONU inquiète des conditions de retrait de la Minusma

L’ONU a exprimé samedi 14 octobre sa préoccupation devant l’escalade militaire dans le nord du Mali et les difficultés causées par la junte quant au retrait en cours de la mission onusienne, susceptibles selon elle de remettre en question le calendrier de départ des Casques bleus.

Des soldats tiennent les drapeaux de l’ONU et du Mali lors de la cérémonie de la Journée des Casques bleus à la base opérationnelle de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) à Bamako, le 29 mai 2018. © Michele CATTANI/AFP

Publié le 15 octobre 2023 Lecture : 1 minute.

« Les Nations Unies sont gravement préoccupées par l’intensification des tensions et une présence armée croissante dans le nord du Mali », ont-elles indiqué dans un communiqué transmis par la Minusma. Ces conditions « risquent d’empêcher le départ ordonné et dans les délais » de la Minusma, préviennent-elles. La Minusma doit avoir quitté le pays d’ici au 31 décembre, un calendrier que Bamako a confirmé ce dimanche.

Le pouvoir d’Assimi Goïta avait réclamé en juin, après des mois de dégradation des relations, le départ de la mission de l’ONU (Minusma) déployée depuis 2013 dans le pays. Le départ de la Minusma des camps qu’elle occupait a exacerbé les rivalités pour le contrôle du territoire entre acteurs armés présents dans le Nord, les groupes séparatistes à dominante touareg reprenant les hostilités contre l’État central et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda multipliant les attaques contre les positions militaires.

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« Profonde préoccupation »

La confrontation risque de s’aggraver dans les prochaines semaines, avec l’évacuation programmée des camps de la Minusma à Tessalit et Aguelhok et surtout Kidal, bastion des séparatistes. Une importante colonne de l’armée a pris la route en direction de cette ville.

Les Nations unies « notent avec une profonde préoccupation que, depuis le 24 septembre, ses convois logistiques n’ont pas été autorisés à quitter la ville de Gao pour récupérer le matériel des Nations unies et des pays contributeurs de troupes actuellement à Aguelhok, Tessalit et Kidal ». « Cela pourrait avoir un impact important sur la capacité de la Mission à respecter le calendrier imparti », préviennent-elles, ajoutant que ces conditions sécuritaires menacent aussi « de mettre en péril le transfert en toute sécurité du personnel des Nations Unies ».

Elles soulignent que la résolution du Conseil de sécurité mettant fin en juin au mandat de la Minusma « appelle le gouvernement de transition du Mali à coopérer pleinement avec les Nations unies afin d’assurer le retrait ordonné et en toute sécurité de la Mission ».

(Avec AFP)

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