Les Palestiniens doivent « rester à Gaza », selon les États-Unis
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a catégoriquement rejeté la proposition de certains politiques israéliens d’évacuer les habitants de la bande de Gaza vers l’Égypte, à l’heure où Israël prépare une invasion terrestre du nord de l’enclave et a demandé son évacuation.
![Un Palestinien marche parmi les décombres de bâtiments détruits à la suite de bombardements israélien, dans le camp de réfugiés de Rafah, dans la partie sud de la bande de Gaza, le 16 octobre 2023. © MOHAMMED ABED / AFP.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2023/10/16/33ye3wb-preview.jpg)
Un Palestinien marche parmi les décombres de bâtiments détruits à la suite de bombardements israélien, dans le camp de réfugiés de Rafah, dans la partie sud de la bande de Gaza, le 16 octobre 2023. © MOHAMMED ABED / AFP.
En tournée de crise au Moyen-Orient, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a catégoriquement rejeté la possibilité que les Palestiniens soient expulsés de la bande de Gaza, estimant que les Gazaouis devraient pouvoir rester pendant qu’Israël combat le Hamas.
« J’ai entendu directement de la part du président de l’Autorité palestinienne [Mahmoud] Abbas et de pratiquement tous les autres dirigeants avec lesquels j’ai parlé dans la région que cette idée est vouée à l’échec, et nous ne la soutenons donc pas », a déclaré Blinken dans une interview avec la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya diffusée le 16 octobre. « Nous pensons que les gens devraient pouvoir rester à Gaza, leur maison. Mais nous voulons également nous assurer qu’ils sont hors de danger et qu’ils reçoivent l’aide dont ils ont besoin », a-t-il déclaré.
À la suite de l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël qui a tué plus de 1 400 personnes, pour la plupart des civils, provoquant des représailles qui ont tué au moins 2 670 personnes, dont une part importante de civils, Israël a demandé à plus d’un million de Gazaouis de quitter le nord de l’enclave pour le sud, avant une invasion terrestre. Certains hommes politiques israéliens sont allés jusqu’à proposer de repousser les Palestiniens vers l’Égypte voisine.
« Espace presque infini » dans le Sinaï
L’ancien vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Daniel Ayalon, a ainsi appelé Le Caire à coopérer et à installer des camps de tentes pour les Palestiniens, affirmant qu’il y avait « un espace presque infini » dans le Sinaï, une vaste région désertique autrefois occupée par Israël.
L’Égypte a rejeté l’idée et le secrétaire d’Etat américain, lors de sa visite, s’est concentré sur les moyens d’acheminer l’aide humanitaire à Gaza, l’enclave densément peuplée et pauvre de 2,3 millions d’habitants, dirigée par le Hamas.
Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, a averti Blinken le 13 octobre que chasser la population de Gaza équivaudrait à une « seconde Nakba » – soit le terme « catastrophe » en arabe, qui désigne le déplacement et l’expulsion de plus de 760 000 Palestiniens lors de la création de l’État israélien en 1948.
(avec AFP)
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