Au Sénégal, entre Ousmane Sonko et Khalifa Sall, la rupture était-elle inévitable ?
Après plus de trois mois de dissensions, Yewwi Askan Wi, la principale coalition de l’opposition sénégalaise, vient de voler en éclats. En cause, la fracture entre les partis d’Ousmane Sonko et de Khalifa Sall, devenue irréductible.
Cette fois, la séparation semble irrévocable. Et les métaphores inspirées d’une rupture conjugale – voire d’un conflit militaire – abondaient, ce lundi 16 octobre, dans les titres des quotidiens sénégalais. « Yewwi et Taxawu consomment leur divorce » (Sud Quotidien) ; « Khalifa-Sonko : la rupture totale » (Enquête) ; « Rupture Pastef-Taxawu : fin de partie » (Le Quotidien) ; « Yewwi vole en éclats » (Walf Quotidien) ; « Sonko et Khalifa : la guerre ouverte » (L’Info), etc.
Au cours du week-end, le dernier acte de l’idylle, désormais révolue, entre les deux poids lourds de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) s’est joué dès l’ouverture de la session parlementaire. D’un côté, Taxawu Sénégal ; de l’autre, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). À l’heure de renouveler le bureau de l’Assemblée nationale, les représentants du groupe YAW, emmenés par le député Pastef Biram Soulèye Diop, soumettent une liste de noms dont les représentants de Taxawu Sénégal sont totalement absents.
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