Guinée : prolongation de la campagne pour les législatives

La campagne pour les élections législatives en Guinée, qui devait prendre fin dimanche soir, a été prolongée jusqu’à jeudi après le report du scrutin à samedi, a-t-on appris auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Affiche électorale pour le candidat Sidya Touré, le 31 août 2013 à Conakry. © AFP

Affiche électorale pour le candidat Sidya Touré, le 31 août 2013 à Conakry. © AFP

Publié le 22 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

La campagne pour les élections législatives en Guinée, qui devait prendre fin dimanche soir, a été prolongée jusqu’à jeudi après le report du scrutin à samedi, a-t-on appris auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

"La campagne pour les élections (législatives) a été prolongée jusqu’à jeudi après le report" du scrutin initialement prévu mardi, a déclaré une source à la Céni. La campagne électorale avait commencé le 23 août.

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Le report du scrutin de quatre jours, de mardi à samedi prochain, a été décidé samedi à la suite de la contestation par les opposants du fichier électoral et de l’organisation des bureaux de vote. La Céni doit, d’ici à samedi prochain, mettre en oeuvre les recommandations d’un comité regroupant des représentants de la majorité, de l’opposition et de la communauté internationale, qui ont mené ces derniers jours des tractations pour lever les blocages entre pouvoir et opposition.

Parmi les recommandations à mettre en oeuvre figurent "l’éclatement des bureaux de vote excédant 1.000 électeurs, le rapprochement des bureaux de vote des domiciles des électeurs et le regroupement des bureaux à faible effectif d’électeurs", selon le secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit.

Pour Jean-Marie Doré, ancien Premier ministre de transition (février-décembre 2010) passé dans l’opposition, le report des législatives ne règle pas les problèmes. Son parti, l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG, opposition), figure parmi la trentaine de formations participant au scrutin. "On va aller à ces élections mais je suis convaincu que les problèmes ne seront pas résolus. On va faire du saupoudrage à Conakry et à l’intérieur, les problèmes vont rester en l’état et même s’aggraver", a déclaré M. Doré à l’AFP.

"Il fallait prendre le temps d’installer des institutions (électorales) fiables et se départir de l’obligation d’avoir une date, aller sur le terrain, être sûr des informations, corriger et (ensuite) faire des élections", a-t-il affirmé. "Ce que je crains, ce n’est pas d’aller aux élections mais l’après-élection. Connaissant ce pays, s’il y a des gens qui n’ont pas les résultats attendus et espérés, même si un leader est sage, la base n’acceptera pas. Il y aura des débordements à la base si l’on y prend garde", a-t-il ajouté.

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Les principaux partis d’opposition guinéens avaient menacé de ne pas participer au scrutin si des corrections n’étaient pas apportées aux "anomalies" qu’ils disent avoir décelées.
La décision de report a été annoncée après plusieurs jours de tractations entre le pouvoir, l’opposition et des représentants de la communauté internationale.

Plus de cinq millions d’électeurs guinéens sont appelés à choisir sur une trentaine de listes leurs futurs députés dans près de 12.000 bureaux de vote.

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Les législatives auraient dû avoir lieu dans les six mois suivant l’investiture, en décembre 2010, du président guinéen Alpha Condé, mais elles ont été reportées plusieurs fois faute de consensus.

Les dernières élections de députés en Guinée remontent à juin 2002.
 

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