Syrie : à Damas, soulagement et espoir après l’accord américano-russe

L’accord américano-russe conclu samedi à Genève sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien est accueilli avec soulagement dans les rues de Damas. Les habitants espèrent que cette entente perdure et qu’elle mette fin à une guerre dévastatrice.

Des Syriens dansent, le 14 septembre 2013, dans une discothèque de Damas. © AFP

Des Syriens dansent, le 14 septembre 2013, dans une discothèque de Damas. © AFP

Publié le 15 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

"Nous avons désormais plus d’espoir après cet accord. Peut-être que nous pourrons en finir avec le terrorisme et les troubles dont nous ne sommes pas responsables", lance Mouna Ibo depuis son salon de beauté dans le quartier chic d’Abou Roummané.

Elle raconte avoir ouvert son salon, "Beautiful World", "il y a un mois et demi". "Je souhaite que la Syrie se redresse et que nous puissions travailler et continuer à exister", ajoute l’esthéticienne.

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"Plus que l’espoir"

Sur la terrasse du café voisin, Azem, 40 ans, est attablé avec sa femme et ses deux fils. "Nous prions Dieu pour que notre problème trouve une solution et cet accord (russo-américain) est une bonne chose". Conclu entre le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov, celui-ci éloigne pour l’instant la menace de frappes contre le régime de Bachar al-Assad.

"Le président (russe Vladimir) Poutine refait de son pays un grand pays qui domine à nouveau le monde", estime Azem. Cet employé de banque veut croire que "l’accord marchera, car les Syriens meurent et souffrent, tandis que l’économie est dans un piètre état".

Dans la discothèque d’un hôtel, Wassim al-Sharif, 36 ans, est venu avec des amis danser la Salsa pour se changer les idées. "C’est une bonne solution pour le pays", estime-t-il. "Nous vivions en paix jusqu’à la crise. J’habitais le camp palestinien de Yarmouk qui est complètement détruit. Ma famille est éparpillée dans la ville et moi je vis à l’hôtel. C’est vraiment horrible, alors il ne reste plus que l’espoir", confie ce conseiller juridique au gouvernorat de Damas.

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Pour Fouad, un ingénieur de 60 ans, même si "cet accord n’a pas d’impact sur l’évolution (de la guerre) en Syrie", il souhaite "que Russes et Américains se mettent au moins d’accord sur une solution à la crise".

(AFP)

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