Guerre Israël-Hamas : Biden et Netanyahou affichent leur unité

En visite aujourd’hui en Israël, le président américain a affirmé sa volonté de travailler avec Israël pour éviter « davantage de tragédie » touchant les civils. Il a également tenté d’obtenir le passage des convois humanitaires actuellement bloqués à la frontière égyptienne.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu embrasse le président américain Joe Biden à son arrivée à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, le 18 octobre 2023. © Brendan SMIALOWSKI / AFP

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu embrasse le président américain Joe Biden à son arrivée à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, le 18 octobre 2023. © Brendan SMIALOWSKI / AFP

Publié le 18 octobre 2023 Lecture : 3 minutes.

Le président américain Joe Biden a assuré Israël de son soutien lors de sa visite, ce 18 octobre, et ce après une frappe sur un hôpital de Gaza – dont Israël et les Palestiniens se rejettent la responsabilité – qui a fait des centaines de morts et provoqué un vent de colère dans le monde musulman. En ce milieu de journée, une nouvelle marche de protestation se déroule dans le centre de Tunis et les manifestants affirment leur intention de se rendre devant les ambassades de France et des États-Unis afin de signifier leur mécontentement suite aux réactions de ces deux pays. Ainsi qu’au traitement médiatique de la guerre Israël-Hamas que proposent certains de leurs médias.

Au Maroc, où la tension est palpable, notamment, à l’aéroport de Casablanca, de nombreuses personnes sont à nouveau descendues dans les rues ce mercredi, comme elles l’avaient déjà fait la veille, spontanément, dès l’annonce du bombardement de l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza. Sur place, les journalistes de Jeune Afrique ont pu constater que le dispositif policier entourant ces manifestations reste, en l’absence de violences ou de dérapages, assez discret, les autorités estimant visiblement que la colère est légitime et doit pouvoir s’exprimer librement dans la mesure où elle reste pacifique.

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En Algérie, où tous les grands rassemblements sont interdits par le pouvoir qui craint une reprise du hirak, lequel avait mené à la chute du régime Bouteflika, de nombreuses organisations appellent à une manifestation jeudi 19 octobre à Alger. Impossible, à ce stade, de savoir si Alger – qui a affirmé dès le début du conflit son soutien plein et entier aux Palestiniens – va autoriser le rassemblement ou l’interdire par crainte des dérapages.

Concernant le bombardement de l’hôpital, dont le bilan approcherait maintenant les 500 morts, les pays arabes ont tous estimé qu’il était l’oeuvre de l’armée israélienne. Joe Biden, à l’inverse, a appuyé la version de Tel Aviv, évoquant un tir de roquette du Jihad islamique, un autre groupe armé palestinien. Lequel a démenti et accusé Israël de « mensonges ». Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a lui aussi désigné Israël.

« Situation incontrôlable »

« J’ai été profondément attristé et choqué par l’explosion dans l’hôpital à Gaza. Et sur la base de ce que j’ai vu, il apparait que cela a été mené par la partie adverse », a déclaré Joe Biden, qui s’exprimait aux côtés du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. « Les Américains pleurent avec vous », a-t-il ajouté, affirmant que le Hamas n’a apporté que « souffrance » aux Palestiniens.

« Nous continuerons de travailler avec vous et nos partenaires à travers la région pour éviter davantage de tragédie aux civils innocents », a également assuré le président américain. Benyamin Netanyahou a quant à lui promis que son pays « fera tout ce qu’il peut » pour épargner les civils.

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Le président américain devait aussi tenter de débloquer l’entrée de l’aide d’urgence à Gaza. Des centaines de camions d’aide humanitaire attendent toujours à Rafah, du côté égyptien, de pouvoir entrer dans la bande de Gaza où sont massés des centaines de milliers de civils palestiniens désespérés. La situation dans le territoire « devient incontrôlable », a prévenu plus tôt dans la journée le patron de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

À la mi-journée, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a de son côté réaffirmé que son pays rejetait le « déplacement » des Palestiniens de la bande de Gaza vers le Sinaï, avant d’ajouter qu’un tel déplacement de population, s’il avait lieu, serait suivi d’un autre : celui des Palestiniens de Cisjordanie vers la Jordanie.

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(Avec AFP)

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