AFIS 2023 : Kassi Brou, Ekué, Awori… Des grands noms de la finance pour bâtir une industrie africaine solide
Comment attirer les investissements de capitaux locaux, assurer la libre circulation des capitaux et l’harmonisation des régulations, retenir les talents cruciaux pour la transformation numérique ? Ces enjeux seront au cœur du prochain Africa Financial Industry Summit-AFIS organisé à Lomé les 15 et 16 novembre prochains.
La crise du crédit, les taux d’intérêt élevés, le ralentissement du financement mondial… Ces problématiques seront au cœur des discussions du millier de participants au Africa Financial Industry Summit (AFIS), que Lomé accueillera les 15 et 16 novembre prochains.
Les délégations, venues de 55 pays et représentant l’ensemble du secteur financier africain – banques, assurances, fintech, régulateurs… – y débattront des défis à relever pour saisir les opportunités que représente le marché africain. Un potentiel de « 1 500 milliards de dollars, sur la base des ratios de pénétration des banques, des assurances et des marchés de capitaux par rapport au PIB observés à l’échelle mondiale », estiment les organisateurs.
Le président de l’AFIS, Amir Ben Yahmed (également directeur général d’Africa Media Group, propriétaire de Jeune Afrique), est convaincu que cet espace de discussion est une étape cruciale dans la construction « d’une industrie financière africaine résiliente et de classe mondiale », en rassemblant « les esprits qui peuvent inverser le cours des choses et assurer un avenir économique solide » au continent.
Ministres, gouverneurs de banques centrales, banquiers
Quant à Sérgio Pimenta, vice-président régional pour l’Afrique de la Société financière internationale (IFC), coorganisateur de l’événement, il met en avant la nécessité d’« accélérer la mobilisation des capitaux privés pour soutenir le commerce continental, la transition énergétique, la transformation numérique » ou encore « le financement des PME », comme autant de préalables pour « débloquer des financements vitaux » qui stimuleraient « une croissance verte, durable et inclusive sur le continent ».
Le programme de cette édition se décline en une trentaine de sessions qui aborderont les principales tendances du secteur. Parmi les thématiques abordées, le marché commun, les réglementations, la gestion du risque de change, la tokenisation des actifs africains, la réforme économique mondiale et l’impact de l’intelligence artificielle sur le secteur financier…
Parmi les intervenants, des ministres de l’Économie, comme le Béninois Romuald Wadagni, des gouverneurs de banques centrales comme Jean‑Claude Kassi Brou, des grands patrons du secteur bancaire (Idrissa Nassa, Jeremy Awori) et de l’assurance (Delphine Traoré), des institutionnels (Serge Ekué)… Une diversité qui doit permettre à ces acteurs de coordonner leurs stratégies.
L’événement, organisé pour la deuxième fois en présentiel après deux éditions en ligne, aura lieu à l’hôtel du 2‑Février.
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