Égypte : le procès des chefs des Frères musulmans ajourné, reprise de celui de Moubarak

Le procès des trois principaux chefs des Frères musulmans s’est ouvert dimanche avant d’être aussitôt ajourné en raison de l’absence des accusés pour des « raisons de sécurité », selon des sources de sécurité.

Mohamed Badie, le guide suprême des Frères musulmans, après son arrestation le 20 août 2013. © AFP

Mohamed Badie, le guide suprême des Frères musulmans, après son arrestation le 20 août 2013. © AFP

Publié le 25 août 2013 Lecture : 1 minute.

Le Guide suprême Mohamed Badie, ainsi que ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, actuellement incarcérés, sont accusés d’"incitation au meurtre" de manifestants le 30 juin. Ils devaient comparaître dimanche aux côtés de trois membres de leur confrérie accusés de "meurtre" et de 29 autres personnes accusées d’avoir participé à des violences.

Dans le même temps, le procès de l’ancien président Hosni Moubarak, jugé pour "complicité de meurtre" de manifestants en 2011, a quant à lui repris, dimanche. L’ancien despote encourt la peine de mort, tout comme les cadres de la confrérie, qui avait remporté haut la main les premières législatives libres du pays, un an après la chute de Moubarak.

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Ces audiences ont lieu en plein chaos politique en Egypte, où le nouveau pouvoir dirigé de facto par l’armée, qui a destitué et arrêté M. Morsi le 3 juillet, réprime dans un bain de sang depuis 10 jours les manifestations organisées par les Frères musulmans. Près de 1.000 personnes ont été tuées, essentiellement des pro-Morsi, et les principaux cadres des Frères ont été arrêtés, en plus de quelque 2.000 partisans du président islamiste. Une centaine de policiers et soldats ont également trouvé la mort, dans les pires violences qu’a connues l’Egypte dans son histoire récente.

M. Moubarak, 85 ans, avait été condamné en juin 2012 en première instance à la prison à perpétuité pour "complicité" dans le meurtre de manifestants lors de la révolte populaire qui l’a renversé en février 2011 après plus de 30 ans au pouvoir. Il avait fait appel, et la Cour de cassation avait ordonné un nouveau procès, suspendu depuis le 11 mai.

Hosni est présent en personne à son personne. Auparavant, personne ne savait si l’ex-"raïs", à la santé vacillante, comparaîtrait ou non dimanche. Placé en liberté conditionnelle dans quatre affaires, dont ces meurtres et des cas de corruption, il avait quitté sa prison jeudi pour être assigné dans un hôpital militaire du Caire.

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