Société générale mise sur François Bloch pour simplifier ses activités en Afrique
Déterminé à mener une refonte sur le continent, le groupe tricolore a opéré un changement d’organigramme avec la nomination à la tête de la direction africaine de celui qui était jusqu’alors directeur général de BRD en Roumanie.
En poste depuis mi-2019, Laurent Goutard cède son fauteuil de directeur des réseaux bancaires internationaux en Afrique, bassin méditerranéen et Outre-mer de Société générale à François Bloch. La succession sera effective à partir du 1er novembre, tandis que le désormais ex-patron Afrique de SocGen quittera la banque en 2024, précise une communication du groupe français.
Pur produit de Société générale, qu’il a intégré en 1990 en tant que responsable du courtage et des marchés de produits dérivés à Francfort, François Bloch a été vice-président de Rosbank en Russie de 2012 à 2016, et directeur général de BRD en Roumanie jusqu’en septembre dernier. Il fera ses premiers pas en Afrique dans un contexte de réorganisation des activités bancaires.
« Leadership »
Rattaché à la directrice de la mobilité, et de la banque de détail et des services financiers à l’international, Delphine Garcin-Meunier, François Bloch aura pour mission de façonner un business model simplifié pour assurer une rentabilité durable des activités du groupe. En effet, Société générale reste sur une dynamique positive dans la région avec un produit net bancaire en croissance de 8,7 % à 1,9 milliard d’euros en 2022, contre 1,7 milliard d’euros enregistré en 2021.
Bien qu’il ait exercé uniquement sur les marchés européens et étasuniens, le nouveau directeur des réseaux bancaires internationaux en Afrique, bassin méditerranéen et Outre-mer a été plébiscité pour « sa connaissance approfondie de la gestion des filiales internationales de Société générale ». « Son expérience et ses qualités de leadership seront déterminantes pour renforcer la performance et mener les activités de la région en totale cohérence avec l’exigence ESG du groupe », souligne Pierre Palmieri, directeur général délégué de Société générale.
« Orientations stratégiques »
Sous la houlette de Laurent Goutard, le groupe tricolore a amorcé, en juin dernier, la cession de quatre de ses 17 filiales africaines. Alors qu’un accord avait été trouvé avec l’État du Congo pour le rachat des parts de SocGen au Congo (93,5 %) – initialement accordé au groupe Vista de Simon Tiemtoré qui a mis la main sur la filiale du groupe en Guinée équatoriale (57,2 %) – c’est finalement le leader bancaire d’Afrique centrale, BGFI Bank, qui doit conclure la transaction, comme l’a révélé Africa Business+. Quant à ses filiales en Mauritanie (95,5 %) et au Tchad (67,8 %), c’est le groupe burkinabé Coris Bank qui a raflé la mise.
Si Société générale envisage également un départ de la Tunisie, où elle détient 52,34 % de l’Union internationale de banques (UIB), le groupe reste, toutefois, présent dans 13 pays africains, avec une position de leadership au Sénégal, en Côte d’Ivoire ou au Cameroun.
À noter également que Société générale a été contrainte d’abandonner Yup, sa solution de paiement mobile panafricaine face à la montée en puissance de Wave et Orange Money.
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