Liban : le double attentat à Tripoli fait 42 morts

42 personnes ont été tuées et 352 blessées vendredi 23 août dans un double attentat à la voiture piégée qui a secoué Tripoli, la grande ville du nord du Liban, selon un nouveau bilan fourni par une source de sécurité.

Un libanais musulman (c) transporte le corps carbonisé d’une personne à Tripoli, le 23 août 2013. © AFP

Un libanais musulman (c) transporte le corps carbonisé d’une personne à Tripoli, le 23 août 2013. © AFP

Publié le 23 août 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 23 août à 18h19

42 personnes ont été tuées et 352 blessées vendredi dans un double attentat à la voiture piégée qui a secoué Tripoli, la grande ville du nord du Liban, selon un nouveau bilan fourni par par une source de sécurité.

la suite après cette publicité

Un précédent bilan, annoncé par le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, faisait état de 27 morts et de dizaines de blessés. Les télévisions locales montraient plusieurs véhicules en flammes, des hommes transportant dans leurs bras des blessés et des devantures d’immeubles totalement détruites.

La première explosion s’est produite dans le centre, près de la maison du Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui ne se trouvait pas dans la ville, selon ses services

La deuxième a eu lieu près du port de cette grande ville à majorité sunnite, non loin du domicile de l’ancien chef de la police Achraf Rifi, selon une source de sécurité. Ces déflagrations ont également eu lieu à proximité de deux mosquées, le jour de la prière pour les musulmans. Les télévisions ont montré une immense fumée noire s’elevant dans le ciel.

La capitale du Liban-nord est régulièrement le théâtre d’affrontements entre les sunnites, qui soutiennent en majorité la rébellion syrienne et les alaouites, plutôt favorables au régime de Bachar al-Assad.

la suite après cette publicité

Ces explosions surviennent une semaine après un attentat à la voiture piègée qui a fait 27 mort à Roueiss, dans la banlieue chiite de Beyrouth, un fief du Hezbollah, puissant mouvement chiite libanais combattant aux côtés de Damas.

Le chef de l’armée libanaise, le général Jean Kahwaji, avait affirmé mercredi que ses troupes étaient engagées dans une "guerre totale" contre le terrorisme qui tente, selon lui, de "provoquer une dissension confessionnelle" dans le pays. "J’annonce aujourd’hui que l’armée est engagée dans une guerre totale contre le terrorisme. Elle poursuit depuis des mois une cellule terroriste qui prépare des voitures piégées et les envoie dans des quartiers résidentiels. Celle qui explosé à Roueiss était l’une d’elle", a déclaré M. Kahwaji.

la suite après cette publicité

Pour lui, "la gravité, selon nos renseignements, réside dans le fait que cette cellule ne vise pas une région ou une communauté particulière mais elle cherche à provoquer une dissension confessionnelle en visant des régions différentes tant du point de vue confessionnel que politique".

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires