Égypte : les pro-Morsi annulent plusieurs marches au Caire par « sécurité »
Le général Abdel Fattah al-Sissi, le chef de l’armée égyptienne et nouvel homme fort du pays, a assuré dimanche que l’Égypte ne plierait pas devant la violence des islamistes, lors d’une réunion avec les principaux chefs militaires et de la police. Peu avant, les partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée ont annoncé qu’ils annulaient dimanche certaines de leurs manifestations au Caire pour raisons de sécurité, au cinquième jour de heurts avec les forces de l’ordre qui ont fait plus de 750 morts.
![Des militaires évacuent des personnes retranchées dans la mosquée Al-Fath du Caire, le 17 août. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/08/18/018082013164418000000eeee.jpg)
Des militaires évacuent des personnes retranchées dans la mosquée Al-Fath du Caire, le 17 août. © AFP
Mis à jour le 18/08 à 17h15
Le général Abdel Fattah al-Sissi, le chef de l’armée égyptienne et nouvel homme fort du pays, a assuré dimanche que l’Égypte ne plierait pas devant la violence des islamistes, lors d’une réunion avec les principaux chefs militaires et de la police.
"Quiconque imagine que la violence fera plier l’Etat et les Egyptiens doit revoir sa position, nous ne resterons jamais silencieux face à la destruction du pays", a déclaré le général Sissi dans sa première déclaration depuis le début, mercredi, des affrontements avec les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi.
Le chef de l’armée a tenu ses propos lors de la réunion d’une centaine d’officiers supérieurs de l’armée et de la police, ainsi que du ministre de l’Intérieur Mohammed Ibrahim.
L’armée emmenée par Sissi a renversé et arrêté le 3 juillet M. Morsi, le premier chef de l’Etat élu démocratiquement en Egypte. Depuis, ses partisans manifestent pour son retour et contre le coup d’Etat, mais depuis cinq jours, l’armée et la police les dispersent systématiquement, y compris en ouvrant le feu sur eux.
Le pouvoir, qui a décrété l’état d’urgence et le couvre-feu, a donné l’autorisation aux soldats et policiers d’ouvrir le feu sur les manifestants hostiles, qualifiant les manifestants de terroristes et assurant que les forces de sécurité essuient des tirs.
Plus de 750 personnes ont été tuées dans les heurts en cinq jours, des pro-Morsi pour la grande majorité, mais aussi 70 policiers. Les militants islamistes avaient annoncé neuf manifestations au Caire dans le cadre d’une semaine contre le coup d’Etat. Plusieurs marches au Caire ont été annulées pour raisons de sécurité, a déclaré à l’AFP Yasmine Adel, porte-parole de l’Alliance contre le coup d’Etat, sans en préciser le nombre.
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