Nigeria : 11 morts dans une attaque imputée à Boko Haram

Des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram ont tué onze personnes jeudi dans une localité du nord-est du Nigeria où ils ont ouvert le feu sur policiers et civils, a-t-on appris vendredi auprès d’habitants et d’un élu.

Des soldats négrians patrouillent au nord de l’état de Borno , le 5 juin 2013. © AFP

Des soldats négrians patrouillent au nord de l’état de Borno , le 5 juin 2013. © AFP

Publié le 17 août 2013 Lecture : 2 minutes.

Des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram ont tué onze personnes jeudi dans une localité du nord-est du Nigeria où ils ont ouvert le feu sur policiers et civils, a-t-on appris vendredi auprès d’habitants et d’un élu.

L’attaque est survenue jeudi dans la soirée à Damboa, dans l’Etat de Borno, un fief de Boko Haram, où les autorités nigérianes ont imposé l’état d’urgence et poursuivent leur offensive contre les insurgés islamistes.

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"L’attaque a duré jusqu’à environ minuit" jeudi, a déclaré un étudiant de la localité, Adamu Isah. Selon lui, un groupe d’hommes armés a tiré sur des policiers et des civils et "11 personnes sont mortes". Il a assuré que l’attaque était menée par des combattants de Boko Haram.

Un parlementaire, Ayamu Lawan Gwasha, a confirmé ces informations, de même qu’une source sécuritaire locale sous couvert de l’anonymat. Ces témoins s’exprimaient devant des journalistes dans la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri, à quelque 85 km de Damboa. Ils ont assuré avoir fui vers Maiduguri après l’attaque.

Il était cependant difficile vendredi d’obtenir des détails sur cette attaque, le porte-parole militaire de la zone n’a pu être joint du fait de l’interruption des communications imposée par les militaires, dans le but d’empêcher les islamistes de coordonner leurs actions. Les communications téléphoniques sont coupées dans l’Etat de Borno depuis mai, quand l’état d’urgence avait été déclaré.

Le parlementaire a précisé que la ville de Damboa était en alerte depuis le dernier week-end, lors duquel 47 personnes avaient été tuées dans la ville de Konduga, située également dans l’Etat de Borno, dans une attaque contre des fidèles musulmans qui se rassemblaient dans la mosquée pour la prière. A la suite de la tuerie de Konduga, "nous avons élevé le niveau d’alerte" à Damboa, a déclaré M. Gwasha aux journalistes, estimant que le renforcement de la présence des forces de sécurité "avait contribué à réduire l’ampleur de l’attaque".

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L’armée nigériane mène depuis mai une vaste offensive contre Boko Haram dans ses fiefs du Nord-Est où l’état d’urgence a été déclaré. Mais une série d’attaques ces dernières semaines contre des civils a montré que les succès ponctuels sur le terrain revendiqués par l’armée sont vite contrecarrés par des attaques des islamistes armés. Les violences de Boko Haram et leur répression souvent brutale ont fait 3.600 morts depuis 2009 selon l’ONG Human Rights Watch.

L’armée a affirmé mercredi avoir tué le numéro 2 du groupe islamiste, Momodu Bama, au cours d’affrontements armés début août dans la ville de Bama, dans l’Etat de Borno. Le groupe rejette tout dialogue avec le gouvernement et affirme combattre pour la création d’un Etat islamique dans le nord du Nigeria. Mais des violences ont aussi eu lieu aux frontières du Cameroun, du Tchad et du Niger et Boko Haram avait revendiqué en février l’enlèvement au Cameroun d’une famille française, relâchée en avril.
 

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