Égypte : les pro-Morsi appellent à de nouvelles manifestations

Les partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi ont appelé dimanche à de nouvelles manifestations en Égypte alors qu’expire un ultimatum de fait et que les autorités s’apprêtent à disperser de force leurs sit-in sur deux places du Caire.

Des partisans de Mohamed Morsi manifestent au Caire, le 10 août 2013. © AFP

Des partisans de Mohamed Morsi manifestent au Caire, le 10 août 2013. © AFP

Publié le 11 août 2013 Lecture : 2 minutes.

Ils réclament depuis plus d’un mois le retour au pouvoir du premier président égyptien élu démocratiquement, déposé et arrêté par l’armée le 3 juillet après des manifestations monstres réclamant son départ. Le nouveau gouvernement intérimaire mis en place par les militaires a promis des élections pour début 2014, mais menace de déloger de force les pro-Morsi des places Rabaa al-Adawiya et Nahda après les fêtes de fin du mois de ramadan, qui s’achèvent dimanche soir.

La communauté internationale, Union européenne et États-Unis en tête, a multiplié les tentatives de médiation ces 10 derniers jours, en vain pour l’heure. Elle redoute un bain de sang : en un mois, plus de 250 personnes, pour l’essentiel des manifestants pro-Morsi, ont été tuées dans des affrontements avec les forces de l’ordre et des partisans du nouveau pouvoir.

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"Dix marches" au Caire

L’Alliance contre le coup d’Etat et pour la démocratie a appelé dimanche ses partisans à "10 marches" dans toute la capitale pour "défendre la légitimité des élections". Ce groupe, qui organise les sit-in de Rabaa et Nahda, est dirigé principalement par les Frères musulmans, l’influente confrérie islamiste de M. Morsi qui avait remporté les législatives de 2011, après la chute de Hosni Moubarak.

Les Frères musulmans, qui répètent à l’envi que leurs manifestations sont pacifiques, réclament la libération de M. Morsi et des principaux dirigeants de la confrérie arrêtés depuis le 3 juillet –certains seront jugé le 25 août notamment pour incitation au meurtre– et la restauration du président et de la Constitution suspendue par les militaires.

De son côté, le gouvernement intérimaire mis en place par le véritable homme fort du pays, le chef de l’armée le général Abdel Fatah al-Sissi, vice-Premier ministre, propose seulement aux Frères musulmans de participer au processus électoral prévu en 2014.

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Ahmed al-Tayyeb, le grand imam de la mosquée et de l’université d’Al-Azhar au Caire, la principale institution sunnite au monde, a appelé dimanche à la réconciliation nationale et assuré qu’il avait invité toutes les parties à venir négocier un compromis lundi. Il y a peu de chances que les Frères musulmans acceptent, l’imam al-Tayyeb ayant ouvertement pris fait et cause pour le général al-Sissi le 3 juillet.

(AFP)

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