Mali : fin de la campagne avant une présidentielle déterminante

La campagne électorale pour le premier tour de la présidentielle au Mali s’est achevée vendredi, deux jours avant un scrutin déterminant pour l’avenir d’un pays qui sort d’un an et demi de crise politique et militaire.

Des partisans du candidat du Dramane Dembele, le 26 juillet 2013 à Gao. © AFP

Des partisans du candidat du Dramane Dembele, le 26 juillet 2013 à Gao. © AFP

Publié le 27 juillet 2013 Lecture : 3 minutes.

Le gouvernement malien de transition a décrété ce vendredi jour férié, pour permettre à un maximum de Maliens d’aller retirer leur carte d’électeur.

Les derniers chiffres officiels indiquent qu’un total de 85% de presque 6,9 millions d’électeurs ont reçu leurs cartes.

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"Personne ne se moquera plus du Mali, je l’ai dit et je le ferai", a lancé M. Keïta sous les applaudissement nourris de la foule.

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Le Nord a été secoué en 2012 par la violence et l’occupation de groupes rebelles touareg, criminels et jihadistes, avant d’être libéré début 2013 par une intervention militaire menée par la France.

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"Donner la chance à la paix"

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Outre l’ex-Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale Ibrahim Boubacar Keïta, 69 ans, les favoris sont l’ex-ministre des Finances et ex-président de la Commission de l’Union économique et monétaire (Uémoa) Soumaïla Cissé, 63 ans et un autre ex-Premier ministre, Modibo Sidibé, 60 ans.

255,"Donner la chance à la paix"

Des doutes subsistent toujours sur les conditions du scrutin à Kidal et sa région (nord-est), fief des Touareg et de leur rébellion, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Des violences meurtrières y ont eu lieu il y a deux semaines entre des habitants touareg et noirs.

Les tensions entre les diverses communautés qui peuplent le Nord ont été exacerbées par l’occupation islamiste, Touareg et Arabes étant souvent assimilés par les Noirs à des rebelles ou à des jihadistes.

Un accord signé à Ouagadougou le 18 juin entre la rébellion touareg, favorable à l’autonomie du Nord, le gouvernement de Bamako et des mouvements prônant l’unité du Mali, a permis le retour le 5 juillet de 150 soldats maliens à Kidal qui était occupée depuis février par le MNLA dont les combattants ont été cantonnés.

Mais ce retour a entraîné des manifestations parfois violentes entre ses partisans et ses opposants.

A l’issue d’une rencontre à Bamako avec le gouvernement, les mouvements signataires de l’accord de Ouagadougou ont lancé en début de semaine un appel "à la retenue et à l’apaisement", demandant "que tous les Maliens s’abstiennent de tout acte ou propos de nature à inciter à la violence, à la haine, et à toute confrontation intercommunautaire".

Ils encouragent en outre "les populations à maintenir un climat favorable au bon déroulement du processus électoral et à donner la chance à la paix, sur la base du dialogue inclusif et dans un objectif de la réconciliation nationale".

La présidentielle doit permettre d’entamer le processus de réconciliation et de rétablir la légitimité constitutionnelle, interrompue par un coup d’Etat militaire qui, le 22 mars 2012, avait précipité la chute du Nord aux mains des islamistes armés liés à Al-Qaïda.

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Le conflit a entraîné la fuite de quelque 500.000 personnes qui se sont réfugiées ailleurs au Mali et à l’étranger et pour lesquelles les modalités de vote restent floues.

255,(AFP)

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