Syrie : combats entre rebelles et jihadistes dans le nord-ouest

Des combats ont opposé samedi des rebelles de l’Armée syrienne libre à des jihadistes d’Al-Qaïda qui tentaient de mettre la main sur des armes appartenant à l’ASL dans le nord-ouest du pays, selon une ONG syrienne.

Un rebelle syrien dans la ville d’Alep, le 9 juillet 2013. © AFP/JM Lopez

Un rebelle syrien dans la ville d’Alep, le 9 juillet 2013. © AFP/JM Lopez

Publié le 13 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Des combats ont opposé samedi des rebelles de l’Armée syrienne libre à des jihadistes d’Al-Qaïda qui tentaient de mettre la main sur des armes appartenant à l’ASL dans le nord-ouest du pays, selon une ONG syrienne.

Ces combats interviennent alors que la tension monte entre l’ASL, la rébellion dite modérée, et les deux groupes radicaux affiliés à Al-Qaïda, le Front Al-Nosra et surtout l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

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Les enlèvements, meurtres et combats se sont multipliés dernièrement entre ces deux parties qui combattent tous deux le régime de Bachar al-Assad. Les affrontements ont éclaté à l’aube près de Ras al-Hosn, dans le nord de la province d’Idleb, lorsque "des combattants de l’EIIL ont tenté de s’emparer d’armes stockées dans des dépôts de l’ASL" dans la zone, a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

C’est dans cette même province frontalière avec la Turquie, par où ont transité nombre de jihadistes étrangers rejoignant la révolte, que des dizaines de rebelles de l’ASL ont été tués il y a quelques jours dans une bataille contre l’EIIL, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau de militants et sources médicales à travers le pays.

Ces combats interviennent également deux jours après le meurtre par l’EIIL d’un important chef rebelle de l’ASL, Kamal Hamami, dans la région de Lattaquié, également dans le nord-ouest, où de larges territoires échappent au régime.

Au début de la révolte en Syrie, les insurgés syriens qui cherchaient désespérément de l’aide face à la puissance de feu de l’armée régulière avaient accueilli à bras ouverts les jihadistes, dotés d’armes sophistiqués et aguerris au combat.

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Mais cet engouement a laissé progressivement la place au rejet en raison de leur pratique extrême de l’islam et d’arrestations arbitraires.Hormis l’aspect religieux, des experts lient également les tensions aux pressions exercées par l’Occident sur les rebelles "modérés" pour se démarquer des jihadistes.

Les Occidentaux sont réticents à armer les insurgés de peur de voir les armes tomber aux mains d’extrémistes.
 

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