Mali : Tiéman Coulibaly appelle à mettre fin aux « provocations » à Kidal

Le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, a dénoncé samedi ceux qui s’opposent au retour de l’armée et de l’administration à Kidal, fief des rebelles touareg, appelant à mettre fin aux « provocations », à quinze jours de l’élection présidentielle.

Tiéman Coulibaly, chef de la diplomatie malienne. © Emmanuel Daou Bakary

Tiéman Coulibaly, chef de la diplomatie malienne. © Emmanuel Daou Bakary

Publié le 13 juillet 2013 Lecture : 3 minutes.

Le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, a dénoncé samedi ceux qui s’opposent au retour de l’armée et de l’administration à Kidal, fief des rebelles touareg, appelant à mettre fin aux "provocations", à quinze jours de l’élection présidentielle.

"Le retour de l’administration à Kidal est en train de se faire progressivement, il ne faut pas s’attendre à ce que cela soit facile. Il y a des gens à Kidal qui s’opposent aux accords qui ont été signés. Il y a des gens qui veulent saboter le processus et qui tous les jours posent des actes de provocations contre l’armée nationale et l’armée française", a déclaré Tiéman Coulibaly, lors d’un entretien avec un journaliste de l’AFP.

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"Un soldat français a été légèrement blessé par un jet de pierre. Ce sont des extrémistes qui ne veulent pas la paix, car ils ne vivent que du crime et du désordre", a-t-il poursuivi.
"Je veux lancer un appel à ceux qui aujourd’hui perturbent la mise en oeuvre des accords de Ouagadougou: cela pourrait leur coûter très cher s’ils n’arrêtent pas de provoquer les soldats maliens et français à Kidal et s’ils n’arrêtent pas de proférer des propos racistes à la radio de Kidal", a prévenu le ministre malien.

Les autorités maliennes et les rebelles touareg occupant Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, ont signé le 18 juin à Ouagadougou un accord prévoyant un cessez-le-feu, un déploiement progressif de l’armée malienne, et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement. Mais la situation reste tendue sur place, où des manifestations quasi quotidiennes dénoncent le retour de l’armée malienne. Déjà mauvaises avant le début du conflit, les relations entre communautés noires majoritaires au Mali et les communautés arabe et touareg se sont depuis considérablement dégradées.

"Nous nous sommes engagés dans un processus pacifique et nous ne répondons pas aux provocations. Nous devons tout mettre en oeuvre pour que, sans avoir à tirer un coup de feu, l’administration et l’armée nationale se réinstallent à Kidal et que nous puissions organiser les élections", a insisté le chef de la diplomatie malienne.

Élections crédibles et transparentes

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Les Maliens se rendent aux urnes le 28 juillet pour élire leur président, mais de nombreuses voix se sont élevées pour demander un report du scrutin pour en assurer la crédibilité. "Faut-il attendre six mois encore pour faire les élections, faut-il attendre un an ? Nous disons que non. L’élection présidentielle fait partie de l’arsenal de solutions pour la résolution durable de la crise que nous avons traversée", a estimé Tiéman Coulibaly.

"Les élections seront crédibles et transparentes, dans les conditions qui sont les nôtres: c’est à dire un pays éprouvé après avoir été occupé, des populations traumatisées", a jugé le ministre malien.

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"Elles seront crédibles car nous allons assurer l’égalité de traitement des candidats et les résultats seront traités de manière transparente. Nous avons ouvert la porte aux observateurs de tous les pays et organisations qui ont demandé à venir", a-t-il rappelé.

M. Coulibaly s’exprimait après une cérémonie à Paris au cours de laquelle les ministres français des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi que plusieurs officiers supérieurs de l’armée française, ont été décorés de l’Ordre national du Mali, pour leur rôle dans les opérations contre les groupes armés islamistes qui occupaient le nord du pays.
 

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