Soudan : mutation d’un gouverneur recherché pour crimes de guerre

Le gouverneur de l’Etat du Kordofan-Sud, recherché par la justice internationale pour crimes de guerre, a été muté dans une région voisine où les violences menacent de s’étendre, a annoncé vendredi la présidence soudanaise.

Ahmed Haroun, alors gouverneur de l’Etat du Kordofan-Sud, le 26 juillet 2011 à Khartoum. © AFP

Ahmed Haroun, alors gouverneur de l’Etat du Kordofan-Sud, le 26 juillet 2011 à Khartoum. © AFP

Publié le 13 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Le gouverneur de l’Etat du Kordofan-Sud, recherché par la justice internationale pour crimes de guerre, a été muté dans une région voisine où les violences menacent de s’étendre, a annoncé vendredi la présidence soudanaise.

Ahmed Haroun est nommé gouverneur du Kordofan-Nord dans le cadre d’une réorganisation de la région qui prévoit de diviser le Kordofan-Sud en créant un Kordofan-Ouest, a expliqué dans un communiqué Emad Sayed Ahmed, le porte-parole du président soudanais.

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M. Haroun est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) de La Hague pour 22 chefs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité qu’elle l’accuse d’avoir commis pendant la guerre au Darfour.

Il était devenu gouverneur du Kordofan-Sud en mai 2011 à l’issue d’une élection controversée face à un responsable de la branche nord du Mouvement de libération des peuples du Soudan (SPLM-Nord), alors que Khartoum tentait d’assoir son autorité sur cette zone qui devenait frontalière avec la sécession du Soudan du Sud.

Un mois après l’élection, le SPLM-N a pris les armes contre les forces soudanaises, et les combats se sont étendus en septembre 2011 à un autre Etat frontalier, le Nil Bleu.

Selon l’ONU, ces combats ont provoqué une grave crise humanitaire affectant un million de personnes et plus de 200.000 personnes ont fui au Soudan du Sud et en Ethiopie.
Depuis, le SPLM-N s’est aussi allié avec des rebelles du Darfour pour former le Front révolutionnaire, dont l’ambition est de renverser le président islamiste Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 24 ans.

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Le Front révolutionnaire a mené en avril ses premières opérations communes et coordonnées, menaçant la stabilité d’une partie du Kordofan-Nord, jusqu’alors épargnée par les violences.
 

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