Kemi Seba président du Bénin en 2026 ?
Sur le réseau social X, le militant panafricaniste a expliqué sa position sur l’élection présidentielle béninoise prévue en 2026.
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Damien Glez
Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.
Publié le 27 octobre 2023 Lecture : 2 minutes.
Par monts amis et par vaux hostiles, d’un Sénégal qui l’expulsa en 2017 à un sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg en juillet dernier, Kemi Seba distribue les bons et mauvais points au niveau international. Il se concentre parfois sur le Bénin, pays dont il a obtenu la nationalité et où il est installé depuis son expulsion du Sénégal. La tête de proue de l’ONG Urgences panafricanistes ne se contente pas d’y dénoncer les entraves à la quête de « souveraineté populaire », il s’essaie maintenant au casting électoral.
C’est le retour de l’ancien président béninois Boni Yayi dans le grand bain politicien – avec son parti d’opposition Les Démocrates – qui a démangé celui qui est né Stellio Gilles Robert Capo Chichi. Évoquant un scrutin présidentiel qui ne se tiendra qu’en 2026, le panafricaniste affirme qu’aucun « de ceux parrainés par la France n’arrivera au pouvoir ». Et de dresser une liste non exhaustive de quatre noms : « Ni Talon, ni son protégé Wadagni [actuel ministre d’État béninois chargé de l’Économie et des Finances, ndlr], ni son meilleur ami Olivier Boko, ni Boni Yayi ou quiconque d’autre ».
Non aux inféodés
« Le seul propriétaire du Bénin, c’est le peuple souverainiste béninois », précise Kemi Seba dans un jargon attendu, et non les « clans des présidents inféodés à la France ». Une France qu’il continue de qualifier de « colon » qui « sponsorise » certains politiciens africains. Si les candidatures de Patrice Talon et de son prédécesseur Thomas Boni Yayi sont constitutionnellement sujettes à caution, Romuald Wadagni et Olivier Boko ne sont pas formellement exclus du processus électoral.
Et à force de biffer plusieurs noms, il pourrait être demandé à Kemi Seba de suggérer qui aurait alors grâce à ses yeux. S’il est toujours ardu de savoir si le pourfendeur de la Françafrique se « nounoie » ou s’il parle collectivement au nom de ses fidèles, son tweet se conclut par deux phrases qui ont suscité le buzz : « En dernier recours, si nous y sommes obligés, nous nous présenterons. Toutes les hypothèses sont envisagées. Toutes sans exception. »
Effet de manche pour faire du clic ? Même si les pronostics sont illusoires à plus de deux ans d’une élection, les observateurs avisés du sérail politique béninois se demandent si la candidature d’un activiste né à Strasbourg et résident européen pendant une trentaine d’années pourrait s’ancrer électoralement au Bénin. L’ONG de Seba se muerait-elle en parti politique ? Le candidat aurait-il le temps de s’enraciner dans un fief ? Les députés ou les maires seraient-ils nombreux à lui accorder les incontournables parrainages ?
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