Tunisie : des centaines de réfugiés refusent le démantèlement du camp de Choucha

Plusieurs centaines de réfugiés ayant fui le conflit en Libye en 2011 ont refusé de quitter le camp de Choucha dans le Sud-tunisien dimanche, date à laquelle le Haut commissariat au réfugiés de l’ONU (HCR) avait fixé sa fermeture.

Le camp de réfugiés de Choucha dans le sud tunisien le 18 mars 2011. © AFP

Le camp de réfugiés de Choucha dans le sud tunisien le 18 mars 2011. © AFP

Publié le 30 juin 2013 Lecture : 1 minute.

Privés depuis le matin d’eau et d’électricité, des centaines de réfugiés empêchaient toute tentative de démanteler leurs tentes, a constaté un correspondant de l’AFP qui a également fait état d’un dispositif sécuritaire renforcé.

"Nous refusons de quitter les lieux et même si les autorités tunisiennes démantèlent les tentes nous dormirons sous les étoiles", a assuré Mohamed Taher, un Soudanais de 33 ans, dénonçant les "promesses non tenues du gouvernement tunisien".

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"Nous sommes pris en otage par les autorités tunisiennes qui refusent de régulariser nos situations", a renchéri Khaled Moujib, un Palestinien de 32 ans.

"Si le gouvernement tunisien me donne une carte de séjour, je quitterai le camp immédiatement", a de son côté lancé Paul Constant, Ivoirien de 39 ans.

Le HCR avait annoncé le 30 mars qu’il fermerait trois mois plus tard le camp de Choucha. Aucun représentant de l’agence onusienne n’était présent sur les lieux dimanche.

Protestations

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Environ 700 personnes, en majorité venues d’Afrique subsaharienne, vivent encore dans ce camp proche de la frontière libyenne. Selon le HCR, quelque 250 réfugiés attendent d’être réinstallés aux Etats-Unis, autant se sont vus proposer des solutions en "zone urbaine" en Tunisie.

Or certains réfugiés de ce dernier groupe avaient mené ces derniers mois des actions de protestations pour réclamer leur départ vers l’Occident, arguant notamment de l’absence de législation sur l’asile en Tunisie et faisant état pour certains de discrimination à leur égard.

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Une dizaine de réfugiés avaient entamé une grève de la faim, d’autres avaient campé pendant plusieurs jours devant le siège du HCR à Tunis et Zarzis (sud).

Au total, la Tunisie a accueilli sur son territoire plus de 300.000 réfugiés fuyant le conflit en Libye qui a abouti à la chute du colonel Mouammar Kadhafi en août 2011, dont de nombreux travailleurs étrangers employés dans ce pays pétrolier.

Au pic de la crise, le camp de transit de Choucha a accueilli 18.000 personnes.

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