Entre Israël et le Liban, une frontière sous haute tension
Les échanges de tirs sont quasi-quotidiens dans le secteur entre l’armée israélienne et des groupes armés pro-palestiniens, dont le Hezbollah libanais, depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza.
Après de nouveaux tirs annoncés le 29 octobre par des groupes armés, dont le Hamas palestinien et le Hezbollah, suivis par une tentative d’infiltration du Jihad islamique, les tensions sont fortes à la frontière entre le Liban et Israël. Les nouvelles violences interviennent alors que le Hamas a dit mener le même jour de « violents combats » contre l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
Dans la nuit du 29 au 30 octobre, les « Brigades al-Qods », la branche militaire du Jihad islamique palestinien, dont des combattants sont présents au Liban, ont annoncé sur leur chaîne Telegram que deux de leurs membres ont été tués à Hanita dans le nord d’Israël après avoir réussi à « franchir la barrière sécuritaire » séparant le Liban d’Israël et « affronter l’ennemi » israélien.
Les échanges de tirs sont quasi-quotidiens dans le secteur entre l’armée israélienne et des groupes armés pro-palestiniens, dont le Hezbollah libanais, depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza. Le 29, en début de soirée, les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, avaient indiqué avoir « lancé 16 roquettes sur Nahariya » dans la région occidentale de la Galilée en Israël, « en réponse aux crimes de l’occupation contre notre peuple à Gaza ».
Dans la foulée, la branche armée de la Jamaa Islamiya, proche de l’idéologie des Frères musulmans, a également déclaré avoir tiré des « roquettes » sur Kiryat Shmona, selon l’agence de presse officielle libanaise (Ani).
Raids aériens
Le Hezbollah, allié du Hamas, a indiqué avoir abattu au-dessus du territoire israélien un drone israélien avec un missile sol-air, et visé plusieurs positions de l’armée israélienne. Le parti pro-iranien a également annoncé le 29 la mort d’un de ses combattants.
De son côté, l’armée israélienne a rapporté de nouveaux tirs du Liban vers le secteur de Har Dov et Kiryat Shmona et a dit avoir riposté vers l’origine des tirs. Son aviation a également mené plusieurs raids contre des localités frontalières dans le sud du Liban, selon l’Ani.
Depuis l’attaque d’ampleur inédite du Hamas contre Israël, les échanges de tirs à la frontière libano-israélienne ont tué au moins 59 personnes au Liban, selon un décompte, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais aussi quatre civils, dont un journaliste. En Israël, l’armée a fait état de quatre morts, dont un civil.
Près de 29 000 personnes ont été déplacées au Liban en raison des échanges de tirs, selon l’Organisation internationale pour les migrations, sur fond de craintes d’embrasement à la frontière.
(avec AFP)
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