Au procès de la dette cachée, Iskandar Safa, l’homme qui n’avait rien vu
Le patron de Privinvest, qui se trouve au centre d’un scandale de corruption à 2 milliards de dollars au Mozambique, a éludé presque toutes les questions lors de son contre-interrogatoire devant la justice britannique. Récit.
![Iskandar Safa, homme d’affaires franco-libanais, PDG de Privinvest. © Andrew TESTA/PANOS-REA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover,gravity=0.5000x0.5000/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2023/10/30/jad20231030-eco-iskandar-safa-prces.jpg)
Iskandar Safa, homme d’affaires franco-libanais, PDG de Privinvest. © Andrew TESTA/PANOS-REA
« Chaque fois que vous posez une question, la réponse est non : je n’ai pas vu ce document. » La formule d’Iskandar Safa a le mérite d’être claire. Et elle résume parfaitement son témoignage devant la Haute Cour de justice de Londres. L’air peiné, l’homme d’affaires franco-libanais a, les 25 et 26 octobre, nié en bloc toute connaissance des documents versés au dossier de la « dette cachée » du Mozambique.
Courriels, relevés bancaires, tableurs Excel… Iskandar Safa n’a rien vu, rien su des dizaines de documents à charge que Jonathan Adkin, l’avocat du gouvernement mozambicain, lui a présenté durant un contre-interrogatoire de six heures.
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