Présidentielle en RDC : Moïse Katumbi marque un point
Noël Tshiani, auteur d’une proposition de loi sur la « congolité », accusait l’opposant et candidat à la magistrature suprême de posséder la nationalité italienne. La Cour constitutionnelle a rejeté sa requête.
La Cour constitutionnelle de RDC a rejeté le 29 octobre une requête contestant la nationalité congolaise de l’opposant Moïse Katumbi, levant un potentiel obstacle à sa candidature à la présidentielle du 20 décembre.
Challenger de Tshisekedi
Âgé de 58 ans, l’ancien gouverneur du Katanga est considéré comme l’un des plus sérieux challengers du président sortant Félix Tshisekedi, lui-même candidat à un second mandat. Parmi les autres opposants sur les rangs figurent, entre autres, le prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege et le candidat malheureux à la présidentielle de 2018, Martin Fayulu.
La décision finale sur les candidatures à l’élection sera connue le 18 novembre, au moment de la publication par la Cour constitutionnelle de la liste définitive des postulants. Mais déjà, le 20 octobre dernier, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait publié une liste provisoire de 24 candidats. Plusieurs requêtes en contentieux ont été déposées depuis, dont une contestant la nationalité congolaise de Moïse Katumbi, introduite par un autre candidat à la présidentielle, Noël Tshiani.
Celui-ci est derrière une proposition de loi sur la « congolité », devenue serpent de mer en RDC, qui viserait à n’accepter dans les hautes fonctions que les Congolais nés de deux parents congolais. Une manière d’écarter en particulier Moïse Katumbi, dont le père était italien.
« Une et exclusive »
Lors du débat devant la Cour, Tshiani avait affirmé que Katumbi avait « obtenu la nationalité italienne » alors que, soulignait-il, « la nationalité congolaise est une et exclusive ». L’avocat de Moïse Katumbi, Me Hervé Diakiese, avait contesté ses arguments, soulignant qu’il n’avait produit devant la Cour « ni une décision des autorités italiennes reconnaissant cette nationalité à Moïse Katumbi, ni une quelconque décision d’autorités étrangères [lui] attribuant une autre nationalité que la nationalité congolaise ».
Dans une autre requête, Seth Kikuni, lui aussi candidat à la présidentielle, avait réclamé l’annulation de la candidature de Félix Tshisekedi, au motif que ce dernier a ajouté le prénom Antoine dans son identité. La Cour a jugé cette requête non fondée.
(Avec AFP)
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