Afrique du Sud: Malema jugé en novembre pour enrichissement suspect

Le procès de Julius Malema, l’ex-président de la Ligue de jeunesse du parti au pouvoir en Afrique du Sud, poursuivi pour avoir monnayé son appui à l’obtention de marchés publics, se tiendra du 18 au 29 novembre.

Le président de la Ligue de jeunesse de l’ANC, Julius Malema, le 10 février 2012 à Pretoria. © Stephane de Sakutin/AFP

Le président de la Ligue de jeunesse de l’ANC, Julius Malema, le 10 février 2012 à Pretoria. © Stephane de Sakutin/AFP

Publié le 22 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Le procès de Julius Malema, l’ex-président de la Ligue de jeunesse du parti au pouvoir en Afrique du Sud, poursuivi pour avoir monnayé son appui à l’obtention de marchés publics, se tiendra du 18 au 29 novembre.

Le jeune tribun fut président de la Ligue de jeunesse de l’ANC pendant quatre ans avant de devenir un agitateur trop gênant pour le parti qui l’a exclu en 2012. Il a l’intention de fonder un nouveau parti et craint les effets négatifs d’un procès en pleine campagne pour les élections générales d’avril 2014.

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"Plus tôt le procès sera terminé, mieux ce sera", a-t-il déclaré lors d’une nouvelle comparution jeudi et vendredi devant un tribunal de Polokwane, capitale de la province du Limpopo où des faits de corruption, racket et blanchiment d’argent lui sont reprochés.

Mais le juge Mohammed Shaik a rejeté la requête de ses avocats de modifier le calendrier du procès. Malema a, de son côté, une nouvelle fois accusé son ancien mentor, le président sud-africain Jacob Zuma, d’"avoir tout fait pour assurer qu’il perde tout et bloquer quiconque se liant" à lui, selon ses propos cités par l’agence sud-africaine Sapa.

Son avocat, Tumi Mokwena, a reproché au parquet les dates retenues sans consultation pour juger l’affaire, y voyant une preuve que le procès ne serait pas équitable. Il a accusé l’Etat d’être de mauvaise volonté et de traîner. Il a aussi estimé que dix jours de procès ne suffiraient pas à entendre tous les témoins et à examiner les 11.000 pages de ce dossier financier.

L’ancien chef de file des jeunes de l’ANC est accusé d’avoir reçu des rétrocommissions après que la société On-Point, dont sa holding familiale Ratanang est actionnaire, a remporté un appel d’offres frauduleux au Limpopo, une province dirigée par ses amis politiques.

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Poursuivi avec quatre associés, il risque quinze ans de prison. Il est actuellement en liberté sous caution. Inquiété par le fisc, le jeune homme, dont le train de vie luxueux contrastait avec celui des plus pauvres qu’il disait défendre en appelant à une révolution dans les mines, a dû vendre aux enchères sa propriété de Johannesburg, sa plantation et ses effets personnels suite à un important redressement.
 

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