Changement climatique : entre le Nord et le Sud, la fracture ?

Pays du Nord et du Sud peinent toujours à se mettre d’accord sur les modalités d’établissement d’un fonds pour les « pertes et dommages » climatiques. À quelques semaine de la COP28, son président a estimé ce 27 octobre qu’une absence de progrès sur cette question ne serait « pas acceptable ».

Sultan Ahmed Al Jaber, patron de l’ADNOC et président de la COP28 émiratie, aux côtés de John Kerry, envoyé spécial de Joe Biden pour le climat, lors d’un forum sur l’énergie, à Abou Dhabi, le 14 janvier 2023. © KARIM SAHIB/AFP

Sultan Ahmed Al Jaber, patron de l’ADNOC et président de la COP28 émiratie, aux côtés de John Kerry, envoyé spécial de Joe Biden pour le climat, lors d’un forum sur l’énergie, à Abou Dhabi, le 14 janvier 2023. © KARIM SAHIB/AFP

Publié le 31 octobre 2023 Lecture : 1 minute.

Un accord de principe avait été trouvé l’an dernier à la COP27, en Égypte, sur la création d’un fonds pour compenser les « pertes et dommages » des nations du Sud vulnérables face au changement climatique.

Lignes de fracture

Mais beaucoup de choses restent à préciser avant la prochaine COP28 qui se tiendra à Dubaï en fin d’année (du 30 novembre au 12 décembre) : sa forme exacte, les pays bénéficiaires et les contributeurs – parmi lesquels les Occidentaux aimeraient compter la Chine.

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Un comité de transition sur l’établissement du fonds se réunissait pour la quatrième fois cette semaine en Égypte, théoriquement jusqu’à vendredi soir, et a mis au jour des lignes de fracture encore importantes.

« Nous n’avons plus le temps », a pressé le président désigné de la future COP28, Sultan Al Jaber, s’adressant par vidéo aux délégués, leur assurant que « les yeux du monde entier sont sur vous aujourd’hui ». « Si je ne vois pas de résultats tangibles et réels, ça ne sera pas acceptable », les a-t-il sermonnés.

« Nous devons nous assurer que le nouveaux fonds » et que « les dispositions pour son financement soient opérationnels le plus tôt possible, de manière prioritaire », a-t-il aussi écrit dans une lettre aux parties de la COP28 datée de mardi. « Nous ne pouvons pas prendre du retard en mettant des années à nous accorder sur la gouvernance », estime-t-il.

Banque mondiale ou nouvelle structure indépendante

Les discussions achoppaient notamment sur la localisation du fonds : au sein de la Banque mondiale, accusée d’être aux mains des Occidentaux, ou dans une structure indépendante nouvelle, réclamée par nombre de pays en développement, mais longue à mettre en place et complexe à abonder en argent frais.

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Pedro Luis Pedroso, ambassadeur cubain qui préside actuellement le groupe G77+Chine a jugé jeudi « regrettable que certains partenaires soient venus avec une idée fixe concernant la Banque mondiale ». C’est une « impasse » regrettait vendredi un observateur sur place.

(Avec AFP)

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