Centrafrique : le président annonce un nouveau gouvernement « d’ici 72 heures »
Le président de la transition en Centrafrique, Michel Djotodia, a annoncé samedi soir qu’un nouveau gouvernement serait nommé dans son pays « d’ici 72 heures », a-t-on appris dimanche de source présidentielle.
"Il va falloir mettre en place un nouveau gouvernement et c’est ce à quoi s’attèle le Premier ministre, Nicolas Tiangaye, qui a entrepris les consultations. Ce gouvernement sera mis en place d’ici 72 heures et tiendra compte de toutes les entités du pays", a-t-il déclaré à Oyo, au Congo, à plus de 400 km au nord de Brazzaville. Michel Djotodia – chef de la rébellion Séléka qui a renversé fin mars le président François Bozizé – s’est exprimé après un long entretien avec son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur de la crise en Centrafrique. Il était arrivé à Oyo vendredi pour une visite de 48 heures.
Les chefs d’Etat de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), réunis en avril à N’Djamena sur la crise centrafricaine, avaient demandé la formation d’un gouvernement de transition représentant toutes les tendances de la vie politique du pays. Le Premier ministre centrafricain a entamé lundi les consultations en vue de former un nouveau gouvernement d’union nationale pour normaliser la situation dans son pays, dont la capitale Bangui souffre d’insécurité depuis que la Séléka a chassé François Bozizé, le 24 mars. "Nous avons mis en place un mécanisme pour permettre le cantonnement de nos troupes dans les différentes préfectures et nous avons fait nôtre le devoir de démilitariser Bangui. Nous espérons que cela se fera totalement d’ici deux à trois semaines", a indiqué Michel Djotodia.
Appui de Brazzaville
Selon une source diplomatique, "Michel Djotodia est venu solliciter l’appui du Congo dans la résolution de la situation instable" que vit la Centrafrique. Il a "déjà fait le tour de plusieurs autres capitales de la région", a-t-elle ajouté. Lundi, le président Sassou Nguesso a annoncé le déploiement en urgence de 200 militaires congolais à Bangui pour que son contingent atteigne 350 hommes sur place. Ce contingent fait partie des troupes de la CEEAC qui doivent passer à terme à 2.000 hommes, contre 700 actuellement.
Début mai, Brazzaville a abrité la première réunion du Groupe de contact international sur la Centrafrique, qui a proposé la création d’un fonds pour financer les élections prévues après la période de transition de 18 mois à Bangui.
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