Guinée : peine de mort requise contre quatre prévenus après l’attaque contre Alpha Condé en 2011

Le procureur d’une Cour d’assises de Conakry a requis vendredi soir la peine de mort contre quatre prévenus et la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre autres, dans l’attaque du domicile du président Alpha Condé en juillet 2011, a-t-on appris de source judiciaire.

Le président guinéen Alpha Condé. © AFP

Le président guinéen Alpha Condé. © AFP

Publié le 1 juin 2013 Lecture : 1 minute.

Le procureur de la République, William Fernandez, a requis la peine de mort contre deux militaires et deux civils dont une femme, et la "réclusion criminelle à perpétuité" pour quatre autres militaires, selon cette source judiciaire. Ces huit prévenus sont, selon M. Fernandez, "coupables de faits de complicité, d’association de malfaiteurs, d’attentat contre l’autorité de l’Etat, d’assassinat, de tentative d’assassinat, de détention illégale d’armes de guerres et munitions". Il a requis une peine de quinze ans ferme pour trois autres militaires et dix ans ferme contre deux autres prévenus dont l’identité n’a pas été précisée.

M. Fernandez a demandé des peines de trois à huit ans pour huit autres prévenus. Deux ans de prison ferme ont été requis contre un autre officier, en plus d’autres peines, non précisées, contre deux autres prévenus. Le procureur a demandé l’acquittement pour huit autres accusés, tous hauts gradés de l’armée guinéenne.

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Le procès, entamé en janvier, se poursuit lundi avec les plaidoiries de la défense. Le 19 juillet 2011, le domicile privé du chef de l’Etat guinéen avait été attaqué de nuit par des inconnus. Après cette attaque, une soixantaine de personnes avaient été arrêtées dont 43 militaires et notamment le général Nouhou Thiam, ancien chef d’état major de l’armée sous le régime de la transition dirigé par le général Sékouba Konaté (janvier-décembre 2010).

Le général Thiam ne figure pas parmi les personnes jugées vendredi car il est poursuivi avec trois autres officiers supérieurs de l’armée devant un tribunal militaire. Certains accusés avaient bénéficié d’un non-lieu, mais trois autres sont morts en détention.

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