Paris demande des explications à Israël après la frappe de l’Institut français de Gaza

À Gaza, aucune installation ne semble devoir être épargné par le conflit en cours. L’Institut français ainsi que le bureau de l’AFP ont été endommagés par des frappes ce vendredi 3 novembre.

De la fumée s’élève après des bombardements israéliens à Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 3 novembre 2023. © SAID KHATIB / AFP

De la fumée s’élève après des bombardements israéliens à Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 3 novembre 2023. © SAID KHATIB / AFP

Publié le 3 novembre 2023 Lecture : 2 minutes.

« Nous avons été informés par les autorités israéliennes que l’Institut français de Gaza avait été visé par une frappe israélienne. Nous leur avons demandé de nous communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision », indique le Quai d’Orsay ce 3 novembre, précisant qu’aucun agent ou ressortissant français ne se trouvait dans l’enceinte de l’Institut.

Dans une deuxième déclaration, le ministère des Affaires étrangères a également « condamné les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires, dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza, ainsi que contre le siège de médias ».

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« Très vive préoccupation »

Le bureau de l’AFP dans la bande de Gaza a été gravement endommagé par une frappe jeudi 2 novembre. L’armée israélienne a affirmé qu’il n’y avait « pas eu de frappe de [l’armée israélienne] sur le bâtiment » de l’AFP, la seule des trois grandes agences de presse internationale à disposer d’un « live vidéo » transmettant des images en direct de Gaza.

« La France exprime sa très vive préoccupation face au nombre de victimes civiles à Gaza, qui s’élève à plusieurs milliers, et face à la grave situation humanitaire », a également déclaré le Quai d’Orsay. « La protection des civils est à la fois un impératif moral et une obligation internationale. Nous demandons à ce que des mesures concrètes soient prises par Israël en ce sens », ajoute le communiqué.

Le gouvernement du Hamas a annoncé le 2 novembre qu’au moins 27 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne près d’une école de l’ONU dans le camp de réfugiés à Jabaliya, soit le troisième bombardement sur ce camp en trois jours.

Des frappes mardi 31 octobre et mercredi 1er novembre sur le camp de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza, avaient fait 195 morts, 777 blessés et 120 disparus sous les décombres, toujours selon le Hamas. Selon Israël, le bombardement de mardi a permis d’ »éliminer » un haut dirigeant du groupe palestinien. Ces bilans ne pouvaient pas être vérifiés de source indépendante.

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Par ailleurs, l’ONU a annoncé qu’au total, quatre de ses écoles abritant des déplacés avaient été touchées jeudi 2 novembre par des bombardements, imputés à Israël par le gouvernement du Hamas. Les bombardements auraient fait 23 morts selon l’organisation internationale.

(Avec AFP)

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