Endeavour, Barrick, OCP… Quels acteurs miniers ont le plus d’impact en Afrique ?
Africa Business+, en partenariat avec le cabinet conseil EY, vient de publier « 30 Mining Impact Champions », un classement inédit des miniers en fonction de leur impact économique local sur le continent.
C’est LA tendance incontournable actuelle du secteur minier : l’ESG (environmental, social and governance ; les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance). En Afrique sans doute plus qu’ailleurs, la dimension « impact économique » de ce phénomène revêt l’importance la plus grande à l’heure où les gouvernements apparaissent de plus en plus exigeants en matière de contrepartie durant la négociation des contrats.
Pour en rendre compte, Africa Business+, la lettre d’informations exclusives de Jeune Afrique Media Group (JAMG), a décidé de réaliser en partenariat avec le cabinet EY un classement inédit qui mesure, évalue et compare l’impact économique local réel des compagnies minières sur le continent. En mêlant trois critères essentiels : les contributions fiscales, les emplois directs créés et les contributions sociales volontaires.
>>> L’intégralité de ce classement est à retrouver sur Africa Business+ : 30 Mining Impact Champions <<<
L’analyse a porté sur les derniers rapports de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) pour les pays africains qui en font partie, complétées par les informations obtenues dans les rapports d’entreprises pour les États non-membres, comme l’Afrique du Sud, le Maroc et le Botswana.
15 milliards de dollars injectés
À l’issue de cette étude, c’est logiquement le britannico-sud-africain Anglo American qui arrive en tête. Mais le classement, qui recense en tout trente opérateurs miniers – dont les canadiens Endeavour et Barrick ou encore le géant marocain des phosphates OCP – réserve son lot de surprises et permet de tirer de nombreux enseignements.
Financièrement, le secteur démontre son importance dans les économies africaines. Ainsi, au total, ce sont « 15 milliards de dollars qui ont été injectés par les entreprises minières de notre top 30 sous forme de contributions fiscales ou sociales, et 250 000 emplois directs en sont issus », souligne Moez Ajmi, associé chez EY.
Transition énergétique
Par ailleurs, si les minerais de la transition énergétique, en particulier le lithium, sont au cœur des préoccupations économiques comme géopolitiques actuellement au niveau mondial, ce sont les producteurs de ressources dites classiques de l’Afrique – même si certaines participent aussi à la transition énergétique – qui trustent les premières places : en particulier l’or, le cuivre, le platine, la bauxite et même le charbon.
À noter enfin qu’être un important contributeur n’exonère pas d’être soupçonné de malversations au sujet de ces mêmes contributions. Parmi les classés, on retrouve plusieurs sociétés accusées, voire condamnées pour certaines, dans des affaires de corruption, d’évasion fiscale ou encore de manœuvres pour payer des redevances plus faibles.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- L’arrestation du PDG du groupe CHO secoue l’huile d’olive tunisienne
- Comment Air France compense son absence des États du Sahel
- Mines d’or au Mali : la junte place le CEO de l’australien Resolute en détention
- Chez Tunisair, la purge des dirigeants se poursuit et les pertes s’accumulent
- Ce que l’Algérie et la France auraient à perdre (ou pas) d’un embargo réciproque