Tunisie : Ansar al-Charia demande à ses militants de ne pas se rassembler à Kairouan

Le mouvement salafiste jihadiste Ansar al-Charia a demandé à ses partisans de renoncer à venir à Kairouan où cette organisation a prévu de tenir dimanche son congrès annuel malgré son interdiction par le gouvernement

Seifeddine Raïs, porte-parole d’Ansar al-Charia, groupe islamiste radical, le 16 mai 2013 à Tunis. © Hosni Manoubi/AFP

Seifeddine Raïs, porte-parole d’Ansar al-Charia, groupe islamiste radical, le 16 mai 2013 à Tunis. © Hosni Manoubi/AFP

Publié le 19 mai 2013 Lecture : 1 minute.

Mis à jour le 19/05/13 à 11h50

Le mouvement salafiste jihadiste Ansar al-Charia a demandé à ses partisans de renoncer à venir à Kairouan où cette organisation a prévu de tenir dimanche son congrès annuel malgré son interdiction par le gouvernement

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"A l’attention de nos frères qui viennent à Kairouan depuis les autres régions (…) la direction d’Ansar al-Charia vous informe de la nécessité d’annuler tous ces voyages vu la gravité de la situation sécuritaire", a indiqué le mouvement sur son site, sans pour autant annoncer l’annulation du congrès.

Ansar al-Charia a indiqué que cet ordre concerne en particulier ceux venant en bus de la cité Ettadhamen et al-Intilaka deux quartiers près de Tunis où ce mouvement est très implanté.

L’organisation salafiste n’a cependant donné aucune directive pour le moment à ses militants qui ont réussi à rejoindre Kairouan (150 km au sud de Tunis) malgré l’imposant dispositif policier.

Les forces de sécurité tunisiennes ont bloqué tous les accès à Kairouan pour empêcher coûte que coûte ce congrès qualifié de menace par le gouvernement.

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La Tunisie a vu depuis la révolution de 2011 se multiplier les violences orchestrées par la mouvance salafiste. Le pays est aussi déstabilisé par une profonde crise politique et le développement des conflits sociaux face à la misère.

Le parti islamiste au pouvoir Ennahda a longtemps été accusé de laxisme pour avoir toléré les groupuscules salafistes jihadistes. Il a cependant considérablement durci sa position après que seize militaires et gendarmes ont été blessés fin avril-début mai par des mines posées par des groupes armés liés à Al-Qaïda traqués à la frontière avec l’Algérie.

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