Tunisie : le porte-parole d’Ansar al-Charia interpellé

Les forces de sécurité tunisiennes déployées par centaines à Kairouan pour empêcher la tenue du congrès d’un mouvement salafiste, Ansaral-Charia, ont interpellé dimanche à l’aube le porte-parole de cette organisation, selon des sources concordantes.

Seifeddine Raïs, porte-parole d’Ansar al-Charia, groupe islamiste radical, le 16 mai 2013 à Tunis. © Hosni Manoubi/AFP

Seifeddine Raïs, porte-parole d’Ansar al-Charia, groupe islamiste radical, le 16 mai 2013 à Tunis. © Hosni Manoubi/AFP

Publié le 19 mai 2013 Lecture : 1 minute.

Mis à jour le 19/05/13 à 10h55

Les forces de sécurité tunisiennes déployées par centaines à Kairouan pour empêcher la tenue du congrès d’un mouvement salafiste, Ansar al-Charia, ont interpellé dimanche à l’aube le porte-parole de cette organisation, selon des sources concordantes.

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L’interpellation du porte-parole, Seifeddine Raïs, a été annoncée par l’organisation salafiste jihadiste sur sa page Facebook, puis confirmée par une source sécuritaire interrogée par l’AFP.

"Il a été interpellé à l’aube alors qu’il faisait un footing devant les policiers", a indiqué la source policière, qui a qualifié le comportement de M. Raïs de "provocation".

Des centaines d’agents des forces de l’ordre et des militaires ont été déployés à Kairouan et aux entrées de la ville pour empêcher coûte que coûte la tenue du congrès d’Ansar al-Charia, un rassemblement interdit par le gouvernement qui l’a qualifié de "menace" pour la sécurité de la Tunisie.

Le dispositif est particulièrement imposant sur la place face à la mosquée Oqba ibn Nafaa, où Ansaar al-Charia compte rassembler dimanche après 15H00 GMT les 40.000 partisans qu’il revendique.

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Partout en ville, des véhicules des forces de l’ordre patrouillent, sirènes hurlantes, avec à bord des agents cagoulés. Les policiers procèdent aussi à de nombreuses fouilles de véhicules.

Ansar al-Charia, une organisation salafiste jihadiste, a juré de maintenir son congrès malgré son interdiction, laissant craindre une confrontation. La Tunisie a vu depuis la révolution de 2011 se multiplier les violences orchestrées par la mouvance salafiste. Le pays est aussi déstabilisé par une profonde crise politique et le développement des conflits sociaux face à la misère.

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Le parti islamiste au pouvoir Ennahda a longtemps été accusé de laxisme pour avoir toléré les groupuscules salafistes jihadistes. Il a cependant considérablement durci sa position après que seize militaires et gendarmes ont été blessés fin avril-début mai par des mines posées par des groupes armés liés à Al-Qaïda traqués à la frontière avec l’Algérie.

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