Retour d’un ambassadeur d’Algérie en Espagne, après une longue brouille diplomatique
L’Algérie doit prochainement nommer un ambassadeur en Espagne, mettant fin à plus de 19 mois de brouille diplomatique provoquée par le revirement de Madrid sur le dossier du Sahara occidental.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, en janvier 2023. © ALGERIAN PRESIDENCY/ANADOLU AGENCY via AFP.
Publié le 4 novembre 2023 Lecture : 1 minute.
Alger, qui avait rappelé son ambassadeur en Espagne le 19 mars 2022, a demandé le feu vert du gouvernement de Madrid à la nomination d’un nouvel ambassadeur. Celui-ci devrait être accordé dans les prochaines semaines par le Conseil des ministres, a précisé une source diplomatique.
Selon le média en ligne espagnol El Confidencial, le nouvel ambassadeur algérien sera le diplomate Abdelfetah Daghmoum, ancien numéro deux de l’ambassade d’Algérie à Madrid et ex-ambassadeur algérien en Guinée.
Colère d’Alger
L’Algérie avait décidé de rappeler son ambassadeur pour protester contre le revirement de l’Espagne en faveur du plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, que se disputent le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario.
Cette volte-face, qui a mis fin à la position historique de neutralité de Madrid sur ce dossier, a été décidée par le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez dans le cadre d’un rapprochement diplomatique avec Rabat. Elle a provoqué la colère d’Alger, soutien historique du Polisario, qui a décidé en représailles de suspendre un traité d’amitié conclu en 2002 avec Madrid et de limiter les transactions commerciales avec l’Espagne, en gelant les opérations bancaires avec ce pays.
Cette décision a eu de lourdes conséquences pour les entreprises concernées, notamment dans le secteur de la céramique, dans l’agroalimentaire et dans le BTP, qui ont vu leurs projets gelés et leurs exportations chuter.
(Avec AFP)
