Au Ghana, le parti d’Akufo-Addo choisit son candidat pour la présidentielle de 2024
Le parti au pouvoir au Ghana doit choisir ce samedi son candidat pour la prochaine élection présidentielle de 2024, qu’il espère voir succéder au chef de l’État sortant, Nana Akufo-Addo.
Qui le Nouveau parti patriotique (NPP, au pouvoir) aimerait-il voir succéder à Nana Akufo-Addo lors de la présidentielle de décembre 2024 ? C’est à cette question que doivent répondre, ce samedi 4 novembre, les délégués du NPP. Avec, au choix, quatre aspirants candidats en lice lors de cette primaire.
Mahamudu Bawumia, vice-président du pays depuis 2017 et ancien vice-gouverneur de la Banque centrale, fait figure de grand favori. « Je représente la meilleure chance du NPP pour gagner l’élection de 2024, a-t-il assuré lors d’un point presse jeudi. Je m’engage à préserver l’unité du parti et à rassembler tout le monde. »
Son principal adversaire est l’actuel député de la circonscription d’Assin Central, Kennedy Agyapong. Son porte-parole, William Kusi, a affirmé jeudi être « confiant en la victoire de samedi ». « Nous comptons sur 70% des votes, nous avons le peuple avec nous », a-t-il affirmé.
Crise économique
Face à eux, l’ex-ministre de l’Agriculture Owusu Afriyie Akoto et l’ancien député Francis Addai-Nimoh font figure d’outsiders. Les premiers résultats sont attendus samedi vers 16h.
Ce vote, ouvert dans la matinée, intervient alors que le pays traverse sa plus grave crise économique depuis des décennies, marquée notamment par une inflation galopante et qui devrait dominer les débats de la campagne électorale l’an prochain.
« Les sondages semblent donner Bawumia vainqueur, analysait avant le vote Kwasi Amakye-Boateng, professeur à la Kwame Nkrumah University of Science and Technology. Mais il ne doit pas trop s’en enorgueillir. S’il représente le parti en 2024, il devra rendre des comptes sur l’état de l’économie du pays et cela ne sera pas facile. »
Dramani Mahama comme adversaire
Grand producteur de cacao et d’or, le Ghana possède également des réserves de gaz et de pétrole, mais la charge de sa dette a explosé sous l’impact notamment de la pandémie de Covid-19 et du conflit en Ukiraine. Début octobre, des centaines de membres de l’opposition avaient manifesté dans les rues de la capitale pour protester contre la crise économique, l’inflation qui atteint 40% sur un an, et la gestion du gouvernement.
Le président Nana Akufo-Addo, élu en 2017 sous les couleurs du NPP et dont les deux mandats successifs autorisés par la Constitution touchent à leur fin, a été contraint de se tourner l’année dernière vers le FMI, afin de repousser le spectre d’un défaut de paiement évoqué par certains économistes. Il a ainsi passé un accord avec l’institution financière pour 3 milliards de dollars. Le candidat qu’élira le NPP samedi affrontera en décembre 2024 John Dramani Mahama, 64 ans, ancien président de 2012 à 2017 et choisi en mai pour porter à nouveau les couleurs de son parti, le Congrès national démocratique (NDC).
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...