Au Ghana, Mahamudu Bawumia désigné candidat du parti au pouvoir pour la présidentielle de 2024
Le Nouveau Parti patriotique (NPP, au pouvoir) a désigné samedi 4 novembre le vice-président du Ghana candidat à l’élection présidentielle de 2024, qu’il espère faire succéder au chef de l’État sortant, Nana Akufo-Addo, à la tête du pays depuis 2017.
Les délégués du Nouveau Parti patriotique ont tranché. Grand favori de la primaire, Mahamudu Bawumia, vice-président du pays depuis 2017 et ancien vice-gouverneur de la Banque centrale, a remporté leurs suffrages face à trois autres aspirants candidats. Mahamudu Bawumia affrontera en décembre 2024 John Dramani Mahama, 64 ans, ancien président de 2012 à 2017 et choisi en mai pour porter à nouveau les couleurs de son parti, le Congrès national démocratique (NDC).
« Je représente la meilleure chance du NPP pour gagner l’élection de 2024, avait assuré Mahamudu Bawumia lors d’un point presse jeudi. Je m’engage à préserver l’unité du parti et à rassembler tout le monde. » Son principal adversaire lors de la primaire était l’actuel député de la circonscription d’Assin Central, Kennedy Agyapong. L’ex-ministre de l’Agriculture Owusu Afriyie Akoto et l’ancien député Francis Addai-Nimoh étaient aussi sur les rangs.
Kwasi Amakye-Boateng, professeur à la Kwame Nkrumah University of Science and Technology, indiquait avant le résultat du vote que si Mahamudu Bawumia était désigné candidat pour représenter le parti en 2024, « il devra rendre des comptes sur l’état de l’économie du pays et cela ne sera pas facile ».
Crise économique
Grand producteur de cacao et d’or, le Ghana possède également des réserves de gaz et de pétrole, mais la charge de sa dette a explosé, sous l’impact notamment de la pandémie de Covid-19 et du conflit ukrainien. Début octobre, des centaines de membres de l’opposition avaient manifesté dans les rues de la capitale pour protester contre la crise économique, l’inflation, qui atteint 40% sur un an, et la gestion du gouvernement.
Le président Nana Akufo-Addo, élu en 2017 sous les couleurs du NPP et dont les deux mandats successifs autorisés par la Constitution touchent à leur fin, a été contraint de se tourner l’année dernière vers le FMI, afin de repousser le spectre d’un défaut de paiement évoqué par certains économistes. Il a ainsi passé un accord avec l’institution financière pour 3 milliards de dollars.
(Avec AFP)
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