Présidentielle à Madagascar : « profonde inquiétude » de la Francophonie
Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a fait part samedi de sa « profonde inquiétude », après la validation des candidatures d’Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Mme Lalao Ravalomanana pour la présidentielle à Madagascar.
Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a fait part samedi de sa "profonde inquiétude", après la validation des candidatures d’Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Mme Lalao Ravalomanana pour la présidentielle à Madagascar.
Abdou Diouf "regrette que cette décision remette en cause l’ensemble du processus de sortie de crise" et "appelle tous les acteurs de la crise malgache à revenir à l’application de la Feuille de route. Il leur demande de respecter la lettre et l’esprit de leurs engagements", dans un communiqué.
Le secrétaire général de la Francophonie appuie la demande de la troïka de l’Organe de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), exprimée le 10 mai, pour un retrait des candidatures de Andry Rajoelina, de l’ancien Président Didier Ratsiraka, et de Mme Lalao Ravalomanana.
La Cour électorale spéciale de Madagascar a validé le 3 mai les candidatures du président de la transition Andry Rajoelina, de l’ancien chef d’Etat Didier Ratsiraka (1975-1993 et 1997-2002) et Lalao Ravalomanana, épouse de l’ancien président Marc Ravalomanana (2002-2009).
La candidature de M. Rajoelina a été déposée hors-délai et ni Mme Ravalomanana ni M. Ratsiraka n’ont résidé à Madagascar au cours des six derniers mois comme l’exige la loi électorale.
Le 10 mai, la "Troïka" (organe chargé de la sécurité) de la SADC avait demandé à ces trois principaux candidats (sur 49) de retirer leur candidature à la prochaine présidentielle dont le 1er tour est prévu le 24 juillet.
Andry Rajoelina s’était à l’origine engagé à ne pas se présenter à cette élection, dans le cadre d’un accord de sortie de crise. M. Rajoelina, 38 ans, a justifié son revirement par les candidatures de Mme Ravalomanana – rentrée en mars dans son pays – et de M. Ratsiraka, qui avait quitté le pouvoir en 2002 et s’était exilé en France, à l’issue d’une grave crise politique née des résultats de la présidentielle l’ayant opposé à M. Ravalomanana.
M. Ratsiraka n’est rentré définitivement à Madagascar qu’en avril dernier.
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