La junte d’Abdourahamane Tiani demande la médiation du Togo

Le régime militaire au pouvoir au Niger a envoyé lundi des émissaires auprès de Faure Essozimna Gnassingbé. Le président togolais est régulièrement sollicité pour jouer les médiateurs dans la région.

Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, au palais présidentiel de l’Élysée à Paris, le 9 avril 2021. © Ludovic MARIN / AFP

Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, au palais présidentiel de l’Élysée à Paris, le 9 avril 2021. © Ludovic MARIN / AFP

Publié le 7 novembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Le régime militaire au pouvoir au Niger a demandé au Togo de jouer les médiateurs dans ses négociations avec la communauté internationale, notamment avec les pays ouest-africains qui l’ont sanctionné l’été dernier. Le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Mody, s’est entretenu dans la journée avec le président togolais Faure Gnassingbé à Lomé.

Après le coup d’État du 26 juillet, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a imposé de strictes sanctions financières au Niger pour pousser les militaires qui avaient renversé le président élu Mohamed Bazoum à restaurer l’ordre constitutionnel. Le général Mody a dénoncé ces sanctions « cyniques » et remercié le Togo d’avoir continué à parler avec le régime militaire après le coup d’État, contrairement à bien d’autres pays.

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Bien que membre de la Cedeao, le Togo a pris plusieurs initiatives bilatérales pour dialoguer avec le régime militaire nigérien. « Nous n’avons jamais fermé notre pays à nos amis (…) Le Niger reste ouvert, même si des dispositions ont été prises pour que nous ne puissions plus parler avec eux », a déclaré le général Mody à la presse après sa rencontre avec le président Gnassingbé. « Nous avons demandé au président de la République du Togo d’être un médiateur, de faciliter ce dialogue avec nos divers partenaires », a-t-il ajouté.

Garant et facilitateur

La France, ancienne puissance coloniale du Niger, a engagé un bras de fer avec le régime militaire après le coup d’État, puis commencé en octobre, à sa demande, à retirer ses quelque 1 500 soldats déployés dans le pays. « Nous demandons au Togo, notre pays frère, au vu de ce qu’il continue à nous donner, d’être notre garant » dans le cadre de l’accord encadrant le retrait militaire français, qui « progresse » et se déroule « normalement, a ajouté le général Mody.

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a de son côté indiqué lors d’une conférence de presse que son pays était prêt à « aider en tant que facilitateur » au dialogue entre le Niger et la communauté internationale, en remerciant le général Mody « d’avoir désigné, aux côtés des États-Unis d’Amérique, le Togo comme pays garant du retrait des forces françaises ».

(Avec AFP)

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