Gazoduc Nigeria-Maroc, énergie, tourisme… Ce que Mohammed VI a annoncé dans son dernier discours

À l’occasion du 48e anniversaire de la Marche verte, le souverain marocain a réaffirmé sa volonté de faire du sud du royaume un hub économique consacré à l’Afrique.

Mohammed VI lors du 48e anniversaire de la Marche verte, à Rabat, le 6 novembre 2023. © MAP

Mohammed VI lors du 48e anniversaire de la Marche verte, à Rabat, le 6 novembre 2023. © MAP

Salimata Kone

Publié le 7 novembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Pour célébrer le 48e anniversaire de la Marche verte, Mohammed VI a fait le pari de l’avenir. Dans une allocution à la Nation, le 6 novembre, le souverain a dévoilé ses projets pour le fronton atlantique du Maroc. Rappelant l’attachement du royaume au Sahara occidental, dont il se félicite de « la consécration de sa marocanité à l’international », il se propose de faire de ce territoire la pierre angulaire de sa politique économique africaine.

1 – Une marine marchande nationale

« Notre souhait est que la façade atlantique devienne un pôle d’intégration économique, un foyer de rayonnement continental et international », a précisé le roi, proposant de réfléchir à la création d’une marine marchande nationale pour permettre une connexion fluide entre les différentes composantes du littoral atlantique.

la suite après cette publicité

2 – Concrétiser le gazoduc Nigeria-Maroc

Pour qu’une telle entreprise aboutisse, le monarque propose la création d’un cadre institutionnel entre le Maroc et 23 pays africains possédant une connexion à l’océan Atlantique. Parmi ces pays, le Nigeria, avec lequel le Maroc partage un projet de gazoduc long de 5 665 kilomètres. Soutenu par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dont le Nigeria est membre, le gazoduc devrait coûter 25 milliards de dollars (23 milliards d’euros).

3 – Développer les métropoles du Sahara marocain

À l’échelle nationale, le monarque a préconisé la construction d’« une économie intégrée » pour mieux accompagner l’essor économique et l’extension urbaine des métropoles du Sahara marocain, avec « la prospection poussée des ressources naturelles offshore », mais aussi un « investissement continu dans les filières de la pêche maritime, le dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles, l’encouragement de l’économie bleue et le soutien aux énergies renouvelables ».

4 – Viser le leadership solaire

Sur la question énergétique, le pays s’est fixé pour objectif de devenir un leader du solaire grâce à plusieurs parcs installés dans le sud du pays. La centrale Noor Ouarzazate I, inaugurée en grande pompe par Mohammed VI en février 2016, s’étend ainsi sur 144 hectares et a une capacité de 160 MWh. Trois autres parcs sont attendus.

5 – Développer le tourisme atlantique

Le roi appelle aussi « à l’adoption d’une stratégie dédiée au tourisme atlantique, dont la vocation serait de mettre en valeur les nombreuses potentialités de la région et, ainsi, de la consacrer comme une véritable destination pour la pratique du tourisme balnéaire et saharien ».

la suite après cette publicité

La ville de Dakhla est la clé de voûte de ce plan royal.  Située entre le désert et la mer, elle dispose d’atouts certains pour attirer les touristes, notamment d’un spot de kite-surf et d’un aéroport que desservent notamment les compagnies Royal Air Maroc, Air Arabia Maroc, Transavia ou encore Binter Canarias.

En 2022, 23 % des investissements validés dans la ville étaient en lien avec le tourisme. Pour Nabil Ameziane, responsable de la promotion et de l’attractivité territoriale au sein du Centre régional des investissements, l’objectif de ces investissements est de développer la culture hassanie, et d’« étendre le tourisme à la partie désertique de la région ».

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Au Maroc, Dakhla, un nouveau hub africain

Contenus partenaires