France : la mère d’un otage au Sahel en colère

La mère de Pierre Legrand, l’un des quatre otages français retenus prisonniers au Sahel depuis le 16 septembre 2010, a exprimé samedi sa colère et son impatience de revoir son fils et les autres otages, lors d’une manifestation de soutien à Nantes.

Pascale Robert, la mère de Pierre Legrand, le 4 mai 2013 à Nantes. © AFP

Pascale Robert, la mère de Pierre Legrand, le 4 mai 2013 à Nantes. © AFP

Publié le 4 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

"Ce que j’ai envie c’est de crier: +c’est maintenant!+ Comme Joëlle l’avait demandé pour Jean-Paul (Kauffman, journaliste retenu en otage au Liban de mai 1985 à mai 1988, ndlr). Elle avait crié haut et fort: +c’est maintenant que je veux qu’il rentre!+", a dit, des sanglots dans la voix, Pascale Robert, la mère de Pierre Legrand, lors de la manifestation mensuelle de soutien organisée par sa famille chaque premier samedi du mois à Nantes depuis l’automne 2012.

Elle a ensuite demandé aux quelque 150 personnes présentes de frapper longuement dans leurs mains, pour "que ce bruit empêche les autorités de dormir tranquilles, tant que les otages ne seront pas rentrés".

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"Je peux plus attendre! Et c’est ce que je dis: mais je vais aller le chercher quoi! J’ai qu’une envie, si c’était possible, ce serait de faire ça", a-t-elle ajouté.

"Je peux pas laisser faire comme ça que mon fils soit en souffrance quelque part sans rien faire, à attendre", a-t-elle ajouté.

"Surtout que c’est possible, on voit bien qu’il y a des libérations qui se sont faites, alors pourquoi pas nous?", a-t-elle demandé, faisant référence aux libérations en avril de deux otages en Afghanistan et de la famille enlevée au Cameroun.

Soutien d’Ingrid Betancourt

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"Avec tout ce qu’on a vu (dans certains articles de presse, ndlr), les ratés, les batailles de filières, c’est inacceptable: je suis très en colère et je ne sais même pas contre qui je peux être en colère parce qu’en plus, je connais même pas les dessous, des responsabilités, des gens qui ont empêché les quelques libérations, les fenêtres qui se sont ouvertes et qui ont été refermées…", a-t-elle dit.

"Quand les comités de soutiens commencent à parler d’organiser les 1.000 jours, pour moi c’est même pas pensable, ce que je veux c’est qu’ils rentrent, je peux pas me projeter… Je veux qu’ils soient rentrés avant!", a-t-elle ajouté.

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Son fils, ainsi que Thierry Dol, Daniel Larribe et Marc Féret, enlevés au Niger par Al Quaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sont prisonniers depuis 960 jours et atteindront les 1.000 jours de détention à la mi-juin s’ils ne sont pas libérés avant.

Un message de soutien d’Ingrid Betancourt, retenue en otage en Colombie de 2002 à 2008, "à leur calvaire inhumain", a également été lu devant les personnes présentes.

 

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