Soutenu par Bill Gates et Jeff Bezos, Kobold Metals lorgne la RDC

Déjà présente en Zambie, la start-up se présente comme une réponse américaine à l’offensive chinoise sur les minerais africains nécessaires à la conception de véhicules électriques.

La mine de cuivre Frontier à Sakania, à la frontière congolaise avec la Zambie. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA.

La mine de cuivre Frontier à Sakania, à la frontière congolaise avec la Zambie. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA.

Salimata Kone

Publié le 10 novembre 2023 Lecture : 2 minutes.

La start-up américaine Kobold Metals a annoncé son intention d’étendre ses activités d’exploration minières à la RDC. Kurt House, son PDG, a ainsi confié à l’agence de presse Bloomberg avoir déjà fait une offre pour l’acquisition d’une mine, mais celle-ci n’a pas eu de suite.

Pas de quoi décourager l’entrepreneur soutenu notamment par le fondateur de Microsoft, Bill Gates ou celui d’Amazon, Jeff Bezos mais aussi celui d’Alibaba, le Chinois Jack Ma. Pour lui, la RDC, qui regorge de minéraux rares, « est probablement le meilleur endroit au monde pour les types de matériaux que nous recherchons ».

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Premier producteur mondial de cobalt, le pays dispose aussi de grandes réserves de cuivre. Deux matières importantes dans la conception d’infrastructures énergétiques vertes et de véhicules électriques.

Enjeu géopolitique

Kurt House estime qu’investir en République démocratique du Congo, « où les mines appartiennent et sont exploitées par des entreprises chinoises », permettrait aux Américains et aux Européens « de se positionner sur la question des ressources minières ».

La start-up minière, créée en 2014, est déjà présente en Zambie, où elle exploite les mines de cuivre de Mingomba et de Luambe. « Sous mes pieds se trouve suffisamment de cuivre hautement concentré pour alimenter 100 millions de véhicules électriques », explique-t-il dans une vidéo diffusée sur le site de Bloomberg.

Investisseurs de rang mondial

Kobold Metal s’inscrit, selon son PDG, dans la volonté de l’administration de Joe Biden d’accroitre les investissements américains tout au long de la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques. Lors de la conférence « Investing in African Mining Indaba », qui s’est tenue au Cap en février, l’entreprise a annoncé un investissement de 150 millions de dollars (environ 140 millions d’euros) pour la mise en valeur des gisements de cuivre de Mingomba et de Luambe.

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Parmi ses soutiens, de grands noms comme Andrew Forrest (Tattarang), Aditya Mittal (ArcelorMittal), ou encore Patrice Motsepe, PDG d’African Rainbow Minerals et président de la Confédération africaine de football (CAF). Tous ont investi dans la start-up via le fond Breakthrough Energy Ventures, qui finance les innovations dans les énergies renouvelables et la technologie.

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