Mali : « il ne faut pas laisser de vide sécuritaire », estime Le Drian à N’Djamena
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a affirmé samedi à l’issue d’une rencontre à N’Djamena avec le président Idriss Déby la nécessité pour le Tchad de rester impliqué militairement dans l’après guerre au Mali, afin de ne pas y laisser de « vide sécuritaire ».
"Puisque nous rentrons dans une nouvelle phase, la phase qui est presque après guerre, il faut pas laisser le vide sécuritaire", a affirmé le ministre, précisant avoir abordé cette question avec M. Déby. Le Parlement tchadien a voté mi-avril une résolution réclamant le retrait progressif du contingent de près de 2000 soldats tchadiens du Mali, où, selon N’Djamena, 36 soldats ont été tués et 74 blessés dans l’opération lancée en début d’année sous la direction de Paris contre les groupes islamistes armés occupant le nord du pays.
"La décision de l’ONU de mettre en oeuvre des casques bleus, nous a amené à évoquer ensemble avec le président Déby la manière dont le Tchad continuera à intervenir au Mali par le biais de cette force, et puis la manière dont la France continuera a veiller à la sécurité du territoire malien", a ajouté M. le Drian. "Etant donné l’importance de l’engagement du Tchad dans la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) et le nombre des soldats, leur courage et leur détermination dans les combats qui ont eu lieu, il est logique que le Tchad assure des responsabilités", a souligné le ministre français.
Le Conseil de sécurité a autorisé jeudi la création d’une force de maintien de la paix de 12.600 casques bleus pour le nord du Mali, qui doit incorporer les troupes de la Misma, notamment les soldats nigériens qui ont été, après les Tchadiens, les plus engagés aux côtés de l’armée française. Cette visite du ministre français au Tchad intervient après deux étapes au Mali et au Niger.
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