Égypte : 12 membres du « Black Bloc » arrêtés devant la présidence

La police a arrêté 12 membres du « Black Bloc » — un mouvement qui prône la violence contre le pouvoir tenu par les Frères musulmans — après une attaque contre le Palais présidentiel au Caire et l’incendie d’une voiture de police, a rapporté samedi l’agence Mena.

Un membre du « Black Bloc » face à la police anti-émeutes, au Caire, le 9 mars 2013. © AFP

Un membre du « Black Bloc » face à la police anti-émeutes, au Caire, le 9 mars 2013. © AFP

Publié le 27 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

"Les forces de sécurité ont arrêté 12 jeunes qui étaient parmi les émeutiers lors des événements survenus vendredi aux abords du Palais présidentiel", à Héliopolis, a indiqué l’agence officielle citant une source des services de sécurité. Des mesures judiciaires seront prises à l’encontre des suspects, accusés d’avoir lancé des pierres et des objets incendiaires dans l’enceinte du Palais et d’avoir incendié un véhicule de la police, a précisé cette source.

Des échanges de jets de pierres ont opposé vendredi soir policiers et membres du "Black Bloc". Des témoins ont affirmé à l’AFP que la police avait tiré des grenades lacrymogènes pour disperser ces manifestants masqués. Des vidéos diffusées par la chaîne privée ONTV ont montré un véhicule de la police en feu aux abords du Palais présidentiel.

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La télévision officielle a de son côté affirmé samedi matin que "les affrontements entre la police et le Black Bloc devant le Palais présidentiel vendredi soir ont fait 20 blessés". Une source de sécurité a affirmé à l’AFP que trois membres des forces de sécurité, dont deux officiers, figuraient parmi les blessés.

Sang des martyrs

Des manifestants, cagoulés ou masqués, parfois vêtus de noir de la tête aux pieds, sont apparus en janvier au Caire et dans d’autres provinces, se réclamant du "Black bloc", un mouvement prônant la violence et n’hésitant pas à affronter les forces de l’ordre et les Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi. Sur leur page Facebook, les militants se définissent comme "une génération issue du sang des martyrs" de la révolte de 2011 qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir et se disent des "martyrs en puissance".

Le procureur général Talaat Abdallah a décidé il y a trois mois de poursuivre les membres de ce mouvement pour "terrorisme". L’Egypte traverse depuis cinq mois une profonde crise politique émaillée d’affrontements meurtriers entre partisans et adversaires de M. Morsi. Le palais d’Héliopolis a déjà été le lieu de tels affrontements, en décembre lorsque des heurts avaient fait des dizaines de morts parmi les anti et les pro-Morsi.

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