Au Burkina Faso, près d’une centaine de civils tués à Zaongo
Des femmes et des enfants font partie des victimes de ce massacre perpétré dans ce village du Centre-Nord. L’identité de ses auteurs reste, pour le moment, encore floue.
![Des soldats burkinabè en patrouille, le 29 septembre 2015. © SIA KAMBOU/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover,gravity=0.5000x0.5000/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2023/11/09/jad20231109-ass-burkina-zaondo-civiles-tues.jpg)
Des soldats burkinabè en patrouille, le 29 septembre 2015. © SIA KAMBOU/AFP
Certaines des images qui circulent sont insoutenables, montrant les corps sans vie de femmes et d’enfants, parfois de nourrissons. Selon des sources concordantes, près d’une centaine de civils ont été tués le 6 novembre dans le village de Zaongo, à une trentaine de kilomètres au nord de Boulsa, dans la région du Centre-Nord. Un bilan provisoire, qui pourrait être encore plus lourd.
L’identité des assaillants n’est, pour l’instant, pas connue. Si des sources militaires jointes par Jeune Afrique pointent la responsabilité de « terroristes », d’autres sources évoquent un massacre qui aurait été perpétré par des militaires et/ou des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), leurs supplétifs civils.
Zone de transit des jihadistes
Selon une source sécuritaire, le village de Zaongo aurait pu être ciblé car ses habitants – contrairement à ceux des localités voisines – refusaient de mettre en place des VDP faute de jeunes disponibles, pour la plupart partis chercher du travail ailleurs. Ils se seraient alors retrouvés accusés de complicité avec les jihadistes.
Le village de Zaongo se trouve dans la zone de transit de jihadistes liés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM en arabe) entre le Nord et l’Est. Après le massacre, une opération de ratissage a été menée par l’armée aux alentours.
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