Tunisie : le projet de Constitution de nouveau retardé

La finalisation du projet de Constitution de la Tunisie prévue samedi a été de nouveau retardée à la demande du groupe d’experts procédant à une révision du texte, a indiqué vendredi à l’AFP Habib Khedher, rapporteur général de la Constitution à l’Assemblée nationale constituante (ANC).

L’assemblée constituante tunisienne réunie en session plénière, à Tunis le 14 février 2013. © AFP

L’assemblée constituante tunisienne réunie en session plénière, à Tunis le 14 février 2013. © AFP

Publié le 27 avril 2013 Lecture : 1 minute.

"Les experts ont demandé à prolonger leur travail jusqu’à mercredi, ce qui a provoqué un léger retard dans la finalisation du projet de la Constitution", a expliqué M. Khedher, député du parti islamiste Ennahda au pouvoir. Le groupe d’experts –des juristes et linguistes notamment– devaient initialement finir leur travail de révision et en discuter avec les députés membres de la commission en charge de la rédaction, avant le 27 avril.

L’Assemblée avait adopté en mars un calendrier non contraignant fixant au 27 avril la date de présentation du projet de Constitution et prévoyant son adoption avant le 8 juillet. Les principaux partis s’étaient donné un an à compter de l’élection le 23 octobre 2011 de l’ANC pour rédiger la nouvelle loi fondamentale et remplacer les textes provisoires régissant le pays à la suite de la révolution qui a chassé l’ancien régime en janvier 2011. Mais les travaux de l’ANC ont progressé lentement faute d’un compromis sur la nature du régime, principal point d’achoppement des négociations.

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Le problème Ennahda

Les islamistes réclament un système parlementaire pur, tandis que les autres partis militent pour un régime mixte laisser d’importantes prérogatives au président. Des partis politiques en pourparlers sous l’égide du président Moncef Marzouki ont suspendu vendredi leur dialogue sans parvenir à un consensus sur les prérogatives futures du président et du chef du gouvernement.

Issam Chebbi, député et dirigeant du parti républicain, a annoncé l’échec du dialogue à dégager un consensus, Ennahda, qui persiste à vouloir un régime parlementaire, ayant claqué la porte, a-t-il dit à la presse. Le représentant d’Ennahda aux discussions, Sahbi Attiq, a indiqué de son côté que le parti islamiste devait réunir son Majliss Al-Choura (parlement interne) pour arrêter sa position sur les points de désaccords, sans préciser la date de la réunion. Pour être adopté, le projet de Constitution doit obtenir le soutien des deux tiers des députés de l’ANC dans laquelle Ennahda compte 89 élus sur 217.

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