Guinée : élections législatives prévues le 30 juin

Les élections législatives auront lieu le 30 juin en Guinée après avoir été repoussées à plusieurs reprises depuis plus de deux ans, selon un décret présidentiel dont l’AFP a eu connaissance dimanche.

Alpha Condé le 16 mai 2011, au palais Sékoutoureya. © Vincent Fournier pour J.A.

Alpha Condé le 16 mai 2011, au palais Sékoutoureya. © Vincent Fournier pour J.A.

Publié le 14 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

Les élections législatives auront lieu le 30 juin en Guinée après avoir été repoussées à plusieurs reprises depuis plus de deux ans, selon un décret présidentiel dont l’AFP a eu connaissance dimanche. "Les électeurs sont convoqués le 30 juin pour les élections législatives", indique ce décret signé du président Alpha Condé.

Les législatives auraient dû se tenir dans les six mois suivant l’investiture en décembre 2010 du président Condé qui, un mois auparavant, était devenu le premier chef de l’Etat démocratiquement élu de Guinée, pays à l’histoire marquée par les violences politiques et militaires. Faute de consensus avec l’opposition sur l’organisation d’un scrutin "libre et transparent", les législatives ont été maintes fois repoussées. La dernière date fixée au 12 mai n’a pu être être tenue en raison de violentes manifestations d’opposants qui ont fait neuf morts, dont un policier, et plus de 240 blessés.

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Les dernières législatives en Guinée remontent à juin 2002, sous la présidence du général Lansana Conté, décédé en décembre 2008 après 24 ans au pouvoir. C’est actuellement un Conseil national de transition (CNT, non élu) qui fait office de Parlement.

Le porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara, a affirmé que l’organisation elle-même des élections est du ressort exclusif de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) "qui nous dit aujourd’hui qu’elle est prête" pour un scrutin conduit "de manière libre, transparente et sécurisé". "Le gouvernement n’a pas l’intention de s’immiscer dans les affaires de la Céni et ne le fera pas", a assuré M. Camara.

Il a précisé que le gouvernement avait demandé "le soutien" de l’ONU pour l’organisation de ces législatives et faciliter le dialogue avec l’opposition.

L’ONU "a répondu favorablement à cette demande et vient de nommer son représentant en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, pour servir de facilitateur dans ce dialogue entre le gouvernement et l’opposition", a dit M. Camara.

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L’opposition, dont le principal dirigeant est Cellou Dalein Diallo, candidat battu par Alpha Condé à la présidentielle de 2010, dénonce le caractère "dictatorial" du régime et le soupçonne de vouloir préparer des fraudes pour obtenir la majorité à l’Assemblée nationale. Elle dénonce en particulier le choix de l’opérateur technique sud-africain Way Mark chargé de la révision du fichier électoral, accusé de partialité.

"Toute la communauté internationale admet aujourd’hui que plus rien ne s’oppose au travail de l’opérateur Way Mark et qu’il est parfaitement en mesure d’assurer ce processus électoral", selon le porte-parole du gouvernement.

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L’opposition réclame par ailleurs la libération de ses partisans arrêtés lors des manifestations de février-mars avant tout dialogue avec le gouvernement sur l’organisation des législatives.
 

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