Égypte : le nouveau procès de Moubarak tourne court
Le président du tribunal chargé de juger à nouveau l’ex-président égyptien Hosni Moubarak s’est récusé à l’ouverture de la première audience samedi au Caire, faisant tourner court le début de ce procès.
Mis à jour le 13/04/13 à 11h15
Le président du tribunal chargé de juger à nouveau l’ex-président égyptien Hosni Moubarak s’est récusé à l’ouverture de la première audience samedi au Caire, faisant tourner court le début de ce procès.
Le juge Moustafa Hassan Abdallah a renvoyé le dossier devant une cour d’appel, qui devra choisir un nouveau tribunal. Le juge a déclaré qu’il était "dans l’embarras", après avoir été mis en cause par des avocats qui ont souligné qu’il avait déjà présidé une cour chargée de juger une affaire liée à un épisode la révolte ayant renversé Hosni Moubarak début 2011.
"Ce juge et son équipe avaient acquitté tous les inculpés dans l’affaire de la +bataille des chameaux+ et il y a beaucoup de doutes à leur sujet. Cela le disqualifie pour mener ce procès", a déclaré un avocat des parties civiles, Amir Salem. "Le peuple veut l’exécution du président", ont scandé d’autres avocats.
Le 2 février 2011, en plein soulèvement populaire contre Hosni Moubarak et à la surprise générale, des partisans du président avaient fait irruption sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, à dos de cheval et de chameau, et attaqué les milliers de manifestants exigeant la fin du régime.
Plusieurs figures du régime déchu accusées d’avoir orchestré cette attaque avaient été acquittées en octobre 2012. M. Moubarak, 84 ans et malade, était présent samedi au tribunal dans une cage grillagée, assis sur une civière. Il a à plusieurs reprises agité la main, semblant saluer l’audience.
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