Tunisie : la Cour de cassation ordonne la libération de Sami Fehri

La Cour de cassation de Tunisie a ordonné vendredi la remise en liberté de Sami Fehri, patron de la très populaire chaîne de télévision privée Ettounsiya TV, a annoncé l’avocat de M. Fehri, Abdelaziz Essid, qui espérait voir son client libre dans la soirée.

Le patron de la chaîne de télévision privée Ettounsiya TV Sami Fehri le 24 mars 2011 à Tunis. © AFP

Le patron de la chaîne de télévision privée Ettounsiya TV Sami Fehri le 24 mars 2011 à Tunis. © AFP

Publié le 6 avril 2013 Lecture : 1 minute.

"La Cour de cassation a une fois de plus décidé en faveur de Sami Fehri. Légalement sa libération doit avoir lieu avant minuit" (23H00 GMT) vendredi, a déclaré l’avocat. La cour s’est cependant déjà prononcée pour la libération de M. Fehri en novembre, mais le parquet a bloqué la mise en oeuvre de la décision, et le patron d’Ettounsiya TV est resté en prison, a-t-il rappelé.

M. Fehri a été incarcéré en août dans le cadre d’une enquête pour complicité de détournement de fonds de la télévision publique remontant à l’époque du président déchu Zine El Abidine Ben Ali. Il risque 10 ans de prison pour "préjudices financiers causés à la télévision publique" au profit de sa société de production Cactus Prod.

Ancien associé de Belhassen Trabelsi

M. Fehri, qui a fondé sa chaîne en 2011, était auparavant un producteur associé de Belhassen Trabelsi, beau-frère de Ben Ali aujourd’hui en fuite au Canada, et dont les parts (51%) dans Cactus Prod ont été placées sous administration judiciaire.

L’arrestation du patron d’Ettounsiya avait fait scandale car il avait annoncé quelques jours plus tôt cesser la diffusion d’une émission de satire politique sur le modèle des Guignols français à la suite de pressions des islamistes d’Ennahda qui dirigent le gouvernement tunisien.

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