À Gaza, des milliers de Palestiniens coincés dans un hôpital
Au 39e jour de guerre, le ministre israélien de la Défense annonce que « le Hamas a perdu le contrôle de Gaza ». Les familles des otages ont entamé une marche de Tel-Aviv à Jérusalem pour réclamer la libération de leur proches.
Depuis le 13 novembre, des tanks israéliens sont massés aux portes du principal hôpital de Gaza, considéré comme un repaire stratégique du Hamas, Joe Biden appelant toutefois Israël à la retenue pour protéger les milliers de personnes coincées sur place.
En parallèle de ces tensions autour de l’hôpital Al-Shifa de Gaza, l’armée israélienne a confirmé l’identité d’une soldate otage du Hamas, après la publication par le mouvement armé palestinien d’une vidéo montrant la jeune femme en captivité. « Nous sommes de tout cœur avec la famille Marciano, dont la fille, Noa, a été brutalement enlevée par l’organisation terroriste du Hamas », a indiqué l’armée qui confirme ainsi pour la première fois l’identité d’une des quelque 240 personnes prises en otages lors de l’attaque du 7 octobre.
La diffusion de cette vidéo intervient à l’heure où le Hamas accuse Israël de « tergiverser » dans les discussions, via une médiation du Qatar, portant sur la possible libération de dizaines d’otages contre une trêve.
« C’est inhumain »
Israël « a réclamé la libération de 100 (otages), nous avons informé la médiation que nous pouvions libérer les otages si nous obtenions cinq jours de trêve – c’est-à-dire un cessez-le-feu et le passage de l’aide vers tous les gens de notre peuple partout dans la bande de Gaza – mais l’ennemi tergiverse », a déclaré le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida.
Dès le 12 novembre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait évoqué l’éventualité d’un accord pour libérer des otages, une condition selon lui à tout cessez-le-feu. Ce 14 novembre, des membres de familles d’otages ont prévu une marche de Tel-Aviv à Jérusalem pour demander leur libération.
Selon l’ONU, environ 10 000 Palestiniens (patients, personnel, personnes déplacées par les combats) s’entasseraient sur le site de l’hôpital, voire davantage selon des responsables locaux. « La situation est très grave, c’est inhumain », a alerté Médecins sans frontières (MSF) sur X (ex-Twitter). Dans ce contexte, « j’espère et je m’attends à des actions moins intrusives à propos de l’hôpital » Al-Shifa, a déclaré, à la Maison Blanche, le président américain. Et d’ajouter : « L’hôpital doit être protégé ».
Depuis des jours, les affrontements entre combattants du Hamas et soldats israéliens se concentrent autour d’Al-Shifa, l’armée israélienne accusant le mouvement islamiste palestinien d’avoir installé ses infrastructures dans un réseau de tunnels sous l’hôpital et d’utiliser les malades et les déplacés comme « boucliers humains ».
Des millions de déplacés
L’armée a annoncé qu’elle « continuait à mener des raids, visant des infrastructures terroristes installées dans des bâtiments gouvernementaux, au cœur de la population civile, y compris dans des écoles, des universités, des mosquées ». De la fumée se dégageait de la mosquée des Martyrs, dans le centre de la ville de Gaza, tandis que des alarmes ont retenti dans les rues désertes, le 13 novembre. Le Hamas a « perdu le contrôle à Gaza » et ses combattants « fuient vers le sud » du territoire, a affirmé le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant. Selon l’ONU, environ 1,6 des 2,4 millions d’habitants du territoire ont été déplacés par la guerre.
(Avec AFP)
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