Obama exhorte Israéliens et Palestiniens à avancer vers la paix

Le président américain Barack Obama a exhorté Israël et les Palestiniens à avancer vers la paix, insistant sur les forces de l’État hébreu et la solidité de l’alliance avec les États-Unis, sans toutefois tracer de voie pour parvenir à une solution à deux États.

Barack Obama et le président israélien Shimon Pérès à Jérusalem, le 21 mars 2013. © AFP

Barack Obama et le président israélien Shimon Pérès à Jérusalem, le 21 mars 2013. © AFP

Publié le 22 mars 2013 Lecture : 3 minutes.

Dans un discours vibrant à des centaines de jeunes Israéliens à Jérusalem, M. Obama a réitéré ses engagements à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et son appel au départ du président syrien Bachar al-Assad.

"La paix est la seule voie vers la vraie sécurité", a déclaré M. Obama, appelant "les Palestiniens à reconnaître qu’Israël (serait) un Etat juif" et les Israéliens qu’"une Palestine indépendante (devait) être viable".

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"Il y aura beaucoup de voix pour dire que ce changement n’est pas possible. Mais souvenez-vous qu’Israël est le pays le plus puissant de la région. Israël a le soutien inébranlable du pays le plus puissant au monde", a fait valoir le président américain.

"L’Iran ne peut pas obtenir d’arme nucléaire. C’est un danger qui ne peut pas être endigué", a-t-il prévenu répétant que "toutes les options (étaient) sur la table" pour y parvenir.

Le guide suprême d’Iran Ali Khamenei s’est dit jeudi, pour la première fois, "pas opposé" à un dialogue direct avec Washington sur la question du programme nucléaire controversé de Téhéran, tout en menaçant de "réduire en poussière Tel-Aviv et Haïfa" en cas d’attaque israélienne.

Revenant sur le conflit en Syrie voisine, M. Obama a martelé: "Assad doit partir pour que l’avenir de la Syrie puisse commencer". Le président a aussi mis une nouvelle fois le régime de Damas en garde contre "l’utilisation d’armes chimiques contre le peuple syrien ou leur transfert à des groupes terroristes".

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Il a également appelé jeudi la communauté internationale à classer le Hezbollah chiite libanais, allié de Téhéran et de Damas, comme "organisation terroriste".

"Colonisation obstacle à la paix"

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié M. Obama pour son "soutien sans réserve à l’Etat d’Israël" tandis que le président palestinien Mahmoud Abbas s’est félicité d’un discours stipulant que "la réalisation de la paix et l’option de deux Etats sur les frontières de 1967 (était) la voie pour parvenir à la sécurité pour les peuples palestinien et israélien".

Auparavant, à l’issue d’une rencontre avec M. Abbas à Ramallah (Cisjordanie), dans un climat d’amertume de la rue palestinienne, M. Obama a estimé que "la possibilité d’une solution à deux Etats (continuait) à exister".

"Nous ne considérons pas la poursuite de la colonisation comme constructive, adéquate, ou de nature à faire avancer la cause de la paix", a ajouté le président américain, estimant néanmoins que la question devrait être réglée lors de pourparlers de paix et non par un gel au préalable des construction, comme l’exigent les Palestiniens.

Mais M. Abbas a répété que la colonisation était un obstacle "catastrophique sur le chemin de la paix". Et son conseiller politique, Nimr Hammad, a rapidement exclu "une reprise des négociations sans gel de la colonisation".

M. Obama est le plus important dirigeant à se rendre dans les Territoires palestiniens depuis l’accession de la Palestine au statut d’Etat observateur à l’ONU le 29 novembre, à laquelle les Etats-Unis se sont opposés.

Le président américain a parallèlement condamné le tir de deux roquettes contre Israël à partir de la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, tandis que M. Abbas a condamné "la violence contre les civils, quelle qu’en soit la source, y compris le tir de roquettes".

En début de matinée, un groupe armé de la bande de Gaza a tiré deux roquettes qui se sont abattues à Sderot, dans le sud d’Israël, sans faire de blessé, selon la police israélienne.

Une coalition de groupes salafistes de l’enclave palestinienne a revendiqué ces tirs, affirmant qu’il s’agissait d’une "réponse à la visite d’Obama".

En représailles, le gouvernement israélien a donné instruction à l’armée "jusqu’à nouvel ordre" de réduire la zone de pêche du territoire palestinien à trois milles nautiques et de fermer le terminal de Kerem Shalom, unique point de transit de Gaza pour les marchandises, selon un communiqué militaire.

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